Les médias nationaux, publics et privés, ont mis le paquet pour assurer la couverture de l'élection présidentielle du 17 avril, dont le coup d'envoi de la campagne électorale a été donné dimanche. Selon le directeur de l'information de l'ENTV, Nadir Boukabès, son institution a veillé à mobiliser tous les moyens nécessaires pour assurer une couverture "équitable et sans aucun parti pris" tout au long de ces élections. "Nous avons mobilisé environ 1000 personnes (entre cameramen, journalistes et techniciens) pour assurer une bonne couverture de cet événement important pour notre pays. Notre défi est d'assurer un service public aux citoyens sans aucun parti pris en faveur d'un quelconque candidat", a-t-il assuré. La chaîne publique a réaménagé sa grille de programme pour répondre à ce grand rendez-vous, en réadaptant les émissions programmées auparavant M. Boukabès a informé que d'autres émissions seront lancées, à l'instar de "Questions et programmes" où les candidats ou leurs représentants à cette élection auront l'occasion d'expliciter davantage leurs programmes. La radio nationale a également été mobilisée pour couvrir la campagne. La chaîne III a déployé tous les moyens matériels et humains pour assurer une "bonne" couverture de cet événement "important" de la vie politique nationale, a indiqué son directeur de l'information, Hassen Meftahi. "Nous avons déployé un nombre important de nos équipes pour rendre compte de toutes les activités des partis durant et après la campagne électorale. La plupart des émissions, même celle d'ordre économique ou environnementale, vont se mettre en mode politique en décortiquant les programmes des partis", a indiqué à l'APS M. Meftahi. Il a ajouté que cet événement politique "important" est "plus facile" à couvrir, étant donné qu'il y a six candidats. "C'est plus claire, il y a moins de confusion qu'avec les locales par exemple", a-t-il dit. Une émission politique spéciale, de tête à tête avec les candidats, intitulé "52 minutes pour convaincre" a été lancée à l'occasion et se poursuivra au-delà de cette échéance électorale, a informé le responsable. De son côté, le rédacteur en chef du journal Liberté (privé), Omar Ouali, a indiqué que cet événement "très important" requiert une couverture "exceptionnelle" de la part de la rédaction du journal. "Pour nous, même si c'est un exercice classique et routinier, l'événement demande une organisation spéciale et exceptionnelle pour rendre compte à nos lecteurs des activités des candidats ou de leurs représentants", a-t-il expliqué. Pour sa part, le directeur de la publication du Jeune Indépendant (privé), Amine Alouache, a indiqué que pour les besoins de cette présidentielle, son journal a mobilisé la majorité de ses effectifs pour couvrir "convenablement" les activités des partis politiques. "Nous allons nous investir pleinement pour assurer convenablement la couverture médiatique de cette élection présidentielle. D'ailleurs, pour le début de la campagne électorale, nous avions prévu une édition spéciale", a-t-il dit. Pour le rédacteur en chef de la chaîne de télévision privée El Chourouk TV, Kadi Boumdhoul, la couverture médiatique de cette élection présidentielle se taillera la part du lion des programmes proposés aux téléspectateurs, en raison de ses enjeux importants. Il a précisé que son entreprise a déployé des moyens humains et matériels "importants" pour répondre aux attentes des téléspectateurs, à l'heure d'une rude concurrence entre les autres médias, ajoutant qu'un journal spécial dont l'horaire reste à déterminer, dédié à cette élection, était prévu. "Nous avons prévu des programmes spéciaux et des émissions de grand débat avec les candidats ou leurs représentants", a-t-il dit.