Les radios nationales, toutes chaînes et langues confondues, sont un canal par lequel transite la parole des candidats. La répartition équitable du volume horaire des passages médiatiques consacrés à chaque parti politique et chaque liste de candidats indépendants en lice pour les législatives est pour les autorités une preuve du respect des règles de démocratie. Le "droit de chaque candidat aux élections locales et législatives à un passage équitable à travers les médias audiovisuels nationaux et locaux pour présenter son programme est garanti par l'article 191 de la loi organique 01-12 relative au régime électoral.Le passage à l'écran ou sur les ondes est très attendu par les candidats partisans et indépendants vu l'impact sur les citoyens en quête d'information et d'éclairages. L'enregistrement des interventions se fait d'ailleurs en coordination avec la commission nationale de surveillance des élections législatives. Le directeur des relations extérieures et de la coopération à la radio, Chadli Bouferoua fait savoir que 4 studios numériques ont été installés au niveau du Centre de presse au palais des Nations pour enregistrer les interventions L'audience de la radio est plus importante que les journaux, dont le public est plus restreint. Il suffit de tendre l'oreille. Sur les chaînes de radio nationales ou thématiques, on ne se contente pas de suivre pas à pas le déplacement des candidats. Des émissions dédiées directement à l'événement prennent place dans la grille des programmes. Pour Mme Nacera Cherid, directrice de la Chaîne III « le travail a commencé bien avant la campagne car nous avions des émissions comme des mots pour convaincre, diffusées durant deux heures depuis l'hôtel El Djezair. Elle permettait aux représentants des partis de répondre à des questions de la société civile ». ETRE SUR LE TERRAIN « Depuis le début de la campagne, ajoute-t-elle, nous avons également recentré certaines émissions comme Opinions et convictions ou L'invité de la rédaction. Elles sont devenues des espaces d'expression pour les leaders des partis ». La directrice met en évidence la mise en commun des moyens de toute la radio. « Il est bien évident qu'avec une dizaine de journalistes nous ne pouvons couvrir tous les candidats », explique-t-elle. « Nous comptons aussi sur les confrères des radios locales, des autres chaînes ». La Chaîne III a déjà envoyé des journalistes en Europe et au Maghreb et s'apprête à rééditer l'expérience lors de la tenue du scrutin. Le directeur de l'information de la Chaîne II d'expression amazigh, Mohamed Kamel Hami confie de son côté que « la campagne a chamboulé la programmation habituelle ». La chaîne dispose d'un journal de campagne biquotidien qui relate dans le détail les activités des partis. « Nous avons aussi des équipes de journalistes qui se relaient pour couvrir les sorties aux quatre coins du pays », indique-t-il. La chaîne s'appuie aussi sur des correspondants comme à Djelfa, Sétif, Oran ou Batna ou les radios locales dont plusieurs (Oum El Bouaghi, Chlef,...) utilisent les variantes amazigh. Il faut relever le rôle de ces radios dans un pays aussi vaste que l'Algérie où il est quasi impossible de couvrir toutes les activités. Elles permettent un contact plus direct entre les citoyens et les candidats, qui sont avant tous les représentants d'une wilaya.