La lutte contre la corruption et l'amélioration de la situation socio-économique ont été mises en avant par les candidats et leurs représentants pour l'élection présidentielle du 17 avril, mercredi au quatrième jour de la campagne électorale. Ainsi, Abdelaziz Belaid, du Front El Moustakbal, a mis l'accent sur la nécessité de "lutter efficacement" contre la corruption en procédant au jugement de tous ceux qui sont impliqués dans le détournement des deniers publics. Lors d'un meeting organisé à Boumerdes, il a affirmé que "les Algériens ont le droit de juger tous les responsables impliqués dans les affaires de corruption, notamment celles ayant trait aux deniers publics". La lutte contre la corruption sera suivie par la présentation d'un "bilan global" sur les fonds utilisés pour la gestion de l'économie nationale, a-t-il poursuivi, ajoutant qu'il proposera "des solutions toutes prêtes" pour gérer "efficacement" les deniers publics dans le cadre d'une stratégie "réelle et bien claire". Une fois élu, il a promis de répandre la justice sociale, éliminer la malversation, la corruption, le népotisme, le clientélisme et le régionalisme sous toutes leurs formes. Le candidat du Front El Moustakbal a indiqué, également, que son programme électoral est axé notamment sur le développement du secteur de l'agriculture, et "pour cela, a-t-il dit, les terres agricoles ne seront plus utilisés dans des projets de construction d'usines ou de logements". Pour sa part, Abdelaziz Belkhadem, représentant du candidat indépendant, Abdelaziz Bouteflika, a déclaré à Aïn Defla que le renouvellement de la confiance du peuple au président Bouteflika signifie la poursuite du processus de stabilité et de développement engagé depuis des années. Il a évoqué, à cet égard, les réalisations ayant marqué ces années en matière de restauration de la paix, de développement de l'économie et de retour du pays sur la scène internationale. Le candidat indépendant, Ali Benflis, à, quant à lui, a axé son discours sur le domaine économique, en promettant de porter le taux de croissance à 7%, à la fin de son mandat présidentiel, s'il est élu à la tête de l'Etat. "Je m'engage devant vous, qu'à la fin de mon mandat, si vous décidez de m'élire, de relever le taux de croissance à 7 %, la contribution de l'industrie dans le produit national brut à 15% et les exportations hors hydrocarbures à 5 milliards de dollars", a-t-il souligné. M. Benflis s'est engagé également à "créer un organisme indépendant chargé de la prospective et l'analyse", exhortant les Algériens à "se mobiliser pour le changement vers le meilleur, par les moyens pacifiques, sans casse, sans violence et sans injures". Pour lui, le changement commence par un vote "massif" et la sensibilisation des citoyens à l'importance du prochain scrutin pour l'amorce d'une vraie démocratie.