La candidate du Parti des Travailleurs (PT) pour la présidentielle du 17 avril, Louisa Hanoune, a promis depuis Blida "l'institutionnalisation" de la protection contre la privatisation des entreprises nationales "stratégiques", citant notamment Sonatrach et Sonelgaz. "Je m'engage, si je suis élue, à institutionnaliser la protection des entreprises nationales stratégiques comme Sonatrach et Sonelgaz", a déclaré la postulante à la présidence du pays, dans son meeting animé à la salle omnisports de la ville des Roses. Un discours électoral plus ponctué que d'habitude, par des annonces qu'elle s'est engagée à concrétiser au lendemain de son éventuelle élection, à l'issue du prochain scrutin. Mme Hanoune a promis, en outre, l'instauration de "l'impôt sur la richesse" dans le cadre d'une politique fiscale revisitée, la confiscation de tous les biens "mal acquis", ainsi que "l'institutionnalisation" de tous les outils permettant une redynamisation de tous les secteurs. Plus précisément, elle a évoqué celui de l'agriculture eu égard à la vocation agricole de cette wilaya du centre du pays, promettant une réforme "sérieuse" de ce secteur, de sorte, a-t-elle expliqué, à assurer la sécurité alimentaire des Algériens, à redonner sa "dignité" au Fellah et à garantir le soutien financier nécessaire à ce dernier. La leader du PT a, dans le même contexte, renouvelé sa promesse inhérente à la création d'un département ministériel dédié à la planification, tout en réitérant également ses engagements liés à une "refondation profonde" du texte fondamental du pays, avec l'adhésion "souveraine" du peuple, a-t-elle insisté, à ce propos. Elle a décrié, par ailleurs et pour la seconde fois, la visite annoncée du ministre américain des Affaires étrangères, John Kerry, en Algérie, de même que celle de l'Emir du Qatar, Tamim Ben Hamad, en s'interrogeant sur les réelles objectifs de leurs visites, avant d'exprimer son "respect" à la diplomatie algérienne. L'unique candidate femme aux futures joutes électorales a promis, dans ce contexte, d'institutionnaliser "la souveraineté de la décision diplomatique", ainsi que la "protection" du caractère "institutionnel" de l'Armée nationale populaire (ANP), afin d'empêcher qu'elle soit "impliquée" en dehors des frontières nationales, a-t-elle explicité. "L'Algérie n'a pas attendu le printemps arabe et la révolution orange pour faire sa révolution", a-t-elle, par ailleurs, lancé Elle a rappelé, à ce propos, les luttes menées par le peuple, algérien en vue de recouvrer sa souveraineté et son indépendance, ainsi que celles engagées contre le terrorisme et celles visant à instaurer la "démocratie".