OUZOU - Le président de Tajamoue Amal Jazaïr (Taj), Amar Ghoul, et le secrétaire général du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounès, ont mis en garde, mardi à Tizi Ouzou, contre l'"utilisation de la rue" qui "n'est pas la voie indiquée pour le salut de l'Algérie". "L'investissement de la rue comme mode d'expression politique prôné par les partisans du boycott et les tenants du slogan +Barakat+ ne vise qu'à attiser le feu pour mener le pays vers l'impasse", ont estimé les deux responsables politiques qui ont co-animé un meeting électoral de soutien au candidat indépendant Abdelaziz Bouteflika à la présidentielle du 17 avril. Le meeting s'est déroulé à la Maison de la culture, qui s'est avérée trop exiguë pour contenir une nombreuse assistance, rehaussée par la présence de membres des familles Abane Ramdane, Krim Belkacem et Mohand Oulhadj, ainsi que de représentants de l'association nationale des victimes du terrorisme. "Nous respectons le choix de tout un chacun, mais personne ne nous imposera quoi que ce soit par la force, car nous refusons l'aventure et le chaos, convaincus que nous sommes que le peuple algérien, échaudé par d'amères expériences, n'aspire qu'à vivre dans la paix et le bonheur", ont-il soutenu, en fustigeant ceux qui "dénient au candidat Bouteflika le droit de se représenter à l'élection présidentielle, tant ils sont incommodés par l'attachement que lui voue le peuple". Dans son intervention, Amar Ghoul, qui a rendu un hommage appuyé à la Kabylie qu'il a qualifiée de "citadelle de la Révolution qui a donné beaucoup à l'Algérie", s'est félicité de constater "un beau tableau de cohésion sociale représentée par les femmes et les hommes issus des différentes générations et massés dans cette salle", fait témoignant, a-t-il dit, "de l'attachement du peuple algérien à son histoire et aux symboles de son unité". Evoquant les tenants du slogan "Barakat", le responsable de TAJ a clamé: "Stop à l'agitation, car le peuple algérien ne vous suivra pas et sait où se trouve son intérêt. Il se chargera d'apporter sa réponse aux sceptiques et indécis de tous bords". Pour sa part, Amara Benyounès a exprimé sa conviction que "l'Algérie d'aujourd'hui adhère pleinement au mot d'ordre de vote, car il n'y a pas d'autre solution que celle des urnes", en relevant au sujet de certaines alliances qu'il a qualifiées de "contre nature" que "l'Algérie qui a consenti de lourds sacrifices pour le recouvrement de la paix et de la stabilité, ne retournera jamais aux années 90", tout en rendant hommage à l'Armée nationale populaire et aux services de sécurité quant au rôle qu'ils ont joué à cet égard. "De par son expérience, faite de sacrifices, l'Algérie ne répondra pas aux chants des sirènes visant à l'entraîner dans la rue dans le but de la déstabiliser, en s'en prenant à l'acteur principal de sa stabilité, qu'est Abdelaziz Bouteflika", a-t-il assuré, avant d'inviter les électeurs à "se rendre massivement aux urnes pour arbitrer les options des uns et des autres."