Des membres des Parlements européen et panafricain, réunis à Bruxelles en marge du 4e Sommet UE-Afrique, ont appelé à un règlement de la question sahraouie dans le cadre des Nations unies et à travers des négociations directes entre les parties au conflit (Maroc et Front Polisario). Dans une déclaration conjointe rendue publique à l'issue de cette rencontre tenue lundi et mardi derniers, les parlementaires ont également demandé à l'Union européenne (UE) de coordonner avec l'Union africaine (UA) en vue de contribuer au règlement de cette question. La parlementaire sahraouie et vice-présidente du Parlement panafricain, Soueilma Beirouk, a participé à cette réunion, dédiée à l'évaluation des programmes et des étapes franchies dans la mise en oeuvre de la "stratégie conjointe" adoptée lors du 3e sommet UE-Afrique, organisé en novembre 2010 à Tripoli (Libye). Plusieurs sujets ont été abordés à cette occasion, notamment la sécurité, la stabilité, la bonne gouvernance, la situation sociale et les droits de l'Homme. Au cours du débat sur les droits de l'Homme, des membres des deux Parlements et la parlementaire Soueilma Beirouk ont dénoncé les "souffrances" du peuple sahraoui dans les territoires occupés du Sahara occidental. Ils ont, à ce sujet, dénoncé le fait que le Maroc "continue à montrer de l'indifférence depuis plus de 39 ans à l'un des droits les plus sacrés, le droit à l'autodétermination en toute liberté et sans aucune contrainte politique ou militaire". Les parlementaires ont demandé la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis et insisté sur la nécessité d'un mécanisme de surveillance des droits humains dans les territoires occupés du Sahara occidental.