Le Polisario réitère sa disposition à coopérer avec les Nations unies pour le règlement définitif de la question sahraouie. Le secrétariat général du Front Polisario qui s'est réuni pour examiner les résultats des rencontres d'Armonk (10 et 11 février, près de New York, aux Etats-Unis) dénonce dans un communiqué rendu public par SPS, l'agence sahraouie, le «l'intransigeance» du Maroc qui veut imposer, pour la énième fois, le fait accompli colonial et la confiscation du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. Attendant de l'Union européenne une «contribution efficace et positive», voire des «pressions»sur le gouvernement marocain pour l'amener à se conformer aux exigences de la légalité internationale et accepter une solution juste au conflit, le Polisario demande au Vieux Continent qui ferme les yeux sur les violations des droits de l'Homme des Sahraouis dans les territoires occupés (répressions, arrestations arbitraires, procès factices, etc), une réalité attestée par des dizaines de rapports d'organisations internationales de «résilier l'ensemble des contrats conclus avec le Maroc» et de s'abstenir de signer des contrats similaires qui «portent atteinte à la souveraineté d'un pays dont le peuple n'a pas encore décidé de son sort». «Il est inconcevable, estime le secrétariat général du Polisario, de conférer au Maroc un statut particulier auprès de l'UE au moment où il occupe le Sahara Occidental et commet les pires violations des droits de l'Homme contre les citoyens sahraouis désarmés». Ce rappel à l'ordre des Européens se fera encore les 6 et 7 mars prochain à Grenade (sud de l'Espagne). Soit le même jour et au même lieu que le premier sommet UE-Maroc. Des dizaines de parlementaires, juristes, défenseurs des droits de l'homme se retrouveront avec des responsables sahraouis pour dénoncer ce statut de la honte, scander «Sans liberté ni droits de l'homme, non au statut avec le Maroc» et rappeler que la solution au conflit du Sahara Occidental passe par l'organisation d'un référendum qui permettra au dernier peuple colonisé en Afrique de «décider librement et démocratiquement de son destin».