Des mesures appropriées ont été prises pour faire face au risque des maladies à transmission vectorielle, a annoncé lundi à Alger, le directeur de la prévention au ministère de la Santé, de la Population et de la réforme hospitalière, Pr Ismail Mesbah. Intervenant lors d'une rencontre organisée par le ministère de la Santé à l'occasion de la Journée mondiale de la santé célébrée le 7 avril de chaque année, Pr Mesbah a fait savoir que l'OMS a mis l'accent cette année sur les maladies à transmission vectorielle soulignant les mesures prises par l'Algérie pour faire face aux risques de la maladie. Parmi les facteurs ayant contribué à la prolifération de ces maladies occasionnées par les insectes et animaux, le même responsable a cité "l'élargissement des échanges commerciaux, la facilitation des déplacements des personnes, la mondialisation et l'urbanisation". Deux dangers guettent l'Algérie dont le paludisme. Des efforts colossaux ont été consentis pour l'éradication de la maladie dans les années 90 malgré une prévalence élevée (100.000 cas) enregistrés lors des premières années de l'indépendance rappelant l'apparition de 600 cas importés par an. Par ailleurs, les autorités publiques restent vigilantes face à l'apparition du paludisme à l'instar des cas enregistrés à Ghardaïa en 2013 et dans d'autres wilayas suite au déplacement des supporteurs de l'équipe nationale au Burkina-Faso. La deuxième menace concerne selon le spécialiste la leishmaniose cutanée enregistrée notamment dans les hauts plateaux et qui, malgré les efforts du secteur, les pouvoirs publics n'ont pu définitivement l'endiguer mais ont, toutefois réussi à faire baisser le taux de prévalence de 30.000 cas en 2000 à 700 cas en 2013. Pr Mesbah n'a pas exclu d'autres risques d'épidémies auxquels l'Algérie est exposée notamment ceux provenant de l'étranger. Le responsable a fait savoir que l'Algérie a identifié toutes ces maladies et pris des mesures préventives pour y faire face tout en observant scrupuleusement les recommandations de l'OMS à cet effet. Le représentant de l'OMS en Algérie a, de son côté, souligné la prolifération des virus véhiculés par des animaux et insectes en Afrique en se référant au message du directeur régional de l'OMS pour l'Afrique, Dr Luis Gomes Sambo à l'occasion de la Journée mondiale de la santé. L'Afrique est le continent le plus exposé aux maladies infectieuses et à transmission vectorielle, a fait savoir le représentant onusien ajoutant que l'impact social et économique de ces maladies est très élevé et les personnes les plus pauvres sont aussi les plus affectées. En 2012 seulement, on dénombrait environ 564.000 et 36.500 décès imputables respectivement au paludisme et à la maladie du sommeil. Plus de 45 millions de personnes sont sujettes à l'éléphantiasis. La cécité des rivières continue de sévir dans 20 pays où elle touche 15,7 millions d'individus et 500.000 personnes souffrent de déficiences de la vision causée par cette infection. Entre 2001 et 2012, on estime que 337 millions de cas de paludisme ont été évités. De même, la cécité des rivières n'est plus un problème de santé publique dans les pays d'Afrique de l'ouest grâce aux efforts déployés par le continent africain.