Un dispositif de surveillance et d'alerte pour la prévention de la fièvre Ebola est en cours de validation par un comité ministériel, a indiqué hier à Alger le Pr Ismail Mesbah, directeur de la prévention au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière (MSPRH). «Bien que les risques de contamination du virus Ebola soit extrêmement faible dans notre pays, un dispositif de surveillance et d'alerte est en cours de mise en place pour la prévention contre cette maladie», nous a précisé le Pr Mesbah, en marge d'une rencontre sur les maladies à transmission vectorielle, organisée à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de la santé, par l'Institut Pasteur d'Alger (IPA). «Une commission d'experts relevant du MSPRH se réunira demain pour procéder à l'évaluation des risques de développement de cette maladie infectieuse», a-t-il ajouté, soulignant que «cette épidémie se transmet à partir des chimpanzés et des chauves-souris à l'homme». Il est à noter en outre que «la maladie à virus Ebola chez l'homme est due au virus du même nom et son taux de létalité peut atteindre 90%», selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Par ailleurs, l'objectif de cette rencontre était basé sur l'importance et le rôle du développement intersectoriel dans la prévention contre les maladies à transmission vectorielle. Comme le secteur de la santé ne peut pas, seul, empêcher la prolifération des vecteurs et des maladies à transmission vectorielle, d'autres secteurs tels que l'environnement, l'agriculture et les collectivités locales ainsi que le ministère de l'Habitat «sont appelés à multiplier les efforts pour lutter contre ces maladies», a indiqué le Pr Mesbah. Toutefois, trois types de maladies transmissibles menacent notre pays. Primo, «la lutte contre la leishmaniose hospitalière,malgré les bons résultats, doit se poursuivre», a souligné le même intervenant. «La leishmaniose cutanée a connu ces dernières année une nette régression puisqu'en 2013 nous avons enregistré moins de 7000 cas», a-t-il poursuivi. Secundo, la deuxième menace est récurrente. Il s'agit du paludisme, où «600 cas par an ont été enregistrés durant ces dernières années», a-t-il soutenu. Quant à la troisième menace, elle concerne «les maladies vectorielles émergentes importées des pays voisins». Enfin, le Pr Messbah a saisi cette occasion pour lancer un appel à la société civile afin de prendre les mesures nécéssaires de lutte contre les maladies à transmission vectorielle.