Le mouvement Nabni (Notre Algérie bâtie sur de nouvelles idées) a Présenté mercredi soir à Paris son appel à "une nouvelle voie" visant à refonder l'action de l'Etat et sa relation au citoyen, à travers un débat où "l'expertise" de la diaspora est sollicitée. Dans son appel, le mouvement qui se dit "certes politique, mais non partisan", plaide pour un changement "profond" de la gouvernance publique et du fonctionnement des institutions pour garantir la stabilité du pays et l'engager dans un projet de développement, tout en sortant d'une économie de la rente. Pour les animateurs du think-thank, créé il y a trois ans, l'objectif du mouvement est de susciter un débat avec toutes les compétences nationales où qu'elles se trouvent, en proposant des pistes dans divers domaines visant un "lendemain meilleur" pour l'Algérie où le citoyen devra prendre la mesure d'un "nouveau contrat social", en acceptant de jouer son rôle dans une nouvelle relation à l'Etat, au travers notamment d'une société civile "responsable et impliquée". Pour ce faire, le collectif Nabni a jugé nécessaire d'élargir le débat aux membres de la communauté nationale à l'étranger. L'idée est, selon un de ses membres, Zoubir Benhamouche, d'échanger avec des Algériens qui n'ont pas la possibilité de participer aux débats animés par Nabni à l'intérieur du pays. "Il n'y a pas de calcul que ça soit en France ou ailleurs (...). Ces rencontres permettent de trouver des experts parmi la diaspora et de les sensibiliser aux idées que nous portons", a-t-il précisé à l'APS. "Il y a pas mal d'Algériens ici en France qui occupent des postes intéressants, disposent d'un savoir-faire à même de contribuer à nos réflexions", a-t-il ajouté. Pour l'autre membre du collectif, Houyame Aydi, les rencontres que Nabni initie à l'extérieur du pays "répondent surtout à un souci de cohérence". "Les contributions de Nabni se trouvent tant en Algérie qu'ailleurs et, du coup, la communication doit se faire à l'intérieur et à l'extérieur du pays", a-t-elle soutenu. Selon ce membre actif de l'association en France, ce qui est recherché ce sont "toutes les expertises qu'elles se trouvent en Algérie ou ailleurs". "La diaspora a beaucoup à apporter à notre action et, quelle que soit la forme de sa contribution, l'essentiel est de contribuer à édifier l'Algérie de demain", a-t-elle indiqué. A sa création en 2011, le collectif Nabni avait publié un premier rapport "100 propositions pour une Algérie nouvelle", suivi, depuis 2013, de la publication du rapport du cinquantenaire de l'indépendance nationale: "Cinquante chantiers de rupture pour bâtir l'Algérie de 2020". Le 22 février dernier, il a publié un manifeste pour une voie nouvelle et un appel pour y adhérer. En tant qu'un représentant de la société civile algérienne, Nabni a été convié en octobre 2013 à la Tripartite organisée par le gouvernement, durant laquelle il avait présenté sa vision notamment dans le domaine de l'économie.