La Directrice générale du FMI, Christine Lagarde, présentera samedi prochain aux pays membres un Plan d'action mondial qui vise la mise en place d'une économie mondiale plus dynamique et riche en emplois, a-t-elle annoncé jeudi lors de sa conférence de presse à la veille des réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale prévues du 11 au 13 avril à Washington. Le plan d'action mondial, qui sera soumis au Comité monétaire et financier international (CMFI, l'organe exécutif du FMI) lors de sa réunion du 12 avril, énonce les priorités des 188 pays membres du FMI et ce que le FMI peut faire pour les aider, selon elle. Il fournit aussi un rapport intérimaire sur les objectifs examinés par les pays membres et le FMI lors de l'Assemblée annuelle des institutions de Bretton Woods d'octobre dernier à Washington. Selon le rapport, la situation a été stabilisée, mais il manque des mesures qui stimulent la création d'emplois et la croissance. Les dirigeants du monde ''sont appelés à gérer plus activement la reprise de l'économie mondiale et à renforcer leur coopération afin de réduire au minimum les répercussions négatives et de favoriser la stabilité financière'', a souligné la patronne du FMI. Lors de sa conférence de presse durant laquelle elle a abordé la conjoncture économique mondiale, Mme Lagarde a indiqué que trois obstacles sont à surmonter pour une croissance plus rapide, plus solide et de meilleure qualité, qui sera, d'ailleurs, le sujet principal de cette réunion de printemps. Elle a alors précisé qu'il fallait prendre des ''mesures audacieuses'' pour réaliser une croissance plus rapide et durable, que les dirigeants devaient agir avec la montée des risques géopolitiques en toile de fond et que les pays devaient aussi prendre les mesures appropriées et bien coopérer. Mme Lagarde a noté que ces ''mesures audacieuses'', qui sont nécessaires pour réaliser une croissance plus rapide et durable, seront ainsi énoncées dans le Plan d'action mondial qui sera examiné pendant les réunions par le CMFI. Les dirigeants mondiaux devront surmonter trois obstacles pour que l'économie mondiale connaisse une croissance plus rapide et durable, a encore déclaré Mme Lagarde. Dans ce sens, elle a considéré que dans les pays avancés, il s'agit de bien établir le rythme de l'ajustement budgétaire et de la normalisation monétaire, alors que dans les pays émergents, il s'agit de renforcer les politiques macroéconomiques et prudentielles pour se protéger contre la volatilité des marchés. Quant aux pays à faible revenu, où la croissance reste vigoureuse, il s'agit de surveiller l'accumulation rapide de la dette. Selon elle, tous les pays doivent accélérer leurs réformes structurelles dans les marchés du travail ainsi que dans les marchés de produits et de services. Abordant les réformes des quotes-parts et de la gouvernance du FMI, elle a souligné qu'elle espérait que la pression exercée par les pays membres du FMI sur les pays membres qui n'ont pas encore ratifié ces réformes aboutirait ses fruits sans trop tarder.