Le Comité monétaire et financier international du FMI (CMFI) a appelé samedi les partenaires bilatéraux et multilatéraux des pays arabes en transition à accroître leur contribution à l'appui des réformes engagée par ces pays confrontés à des transitions économiques et politiques difficiles. C'est l'une des principales recommandations faites par cette instance politique du FMI réunie samedi à Washington dans le cadre des assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale, en présence notamment du ministre des Finances, Karim Djoudi, ainsi que du gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohammed Laksaci, qui s'est exprimé devant ce comité au nom du groupe des pays qu'il représente (Algérie, Afghanistan,Ghana, Iran, Maroc, Pakistan et Tunisie). A l'issue de sa réunion, le CMFI a affirmé qu'il était conscient des problèmes que les pays arabes en transition rencontrent mais il les encouragés à exécuter les réformes nécessaires pour réaliser une croissance durable et créer des emplois. Les pays donateurs de la région ont fourni une ''aide considérable'', selon cette instance avant d'appeler les partenaires bilatéraux et multilatéraux à accroître de manière appropriée leur contribution à l'appui des réformes initiées par les pays arabes en question. Il a également demandé au FMI à accroître l'aide financière et les conseils de politique économique qu'il fournit à ces pays, ainsi que son assistance au renforcement de leurs capacités, en fonction de leurs besoins et de leurs situations particulières. Par ailleurs, le CMFI a soutenu qu'en ce qui concerne la nécessité de la cohérence des politiques économiques entre les pays à travers le monde, il faut continuer d'accroître la transparence des finances publiques, de combattre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, et de lutter contre l'évasion et la fraude fiscales à l'échelle internationale. Dans ce sens, il a encouragé le FMI à examiner ces questions dans le cadre de sa surveillance bilatérale et multilatérale, et à travailler en collaboration avec les autres institutions internationales. Abordant la gouvernance au sein du FMI, le comité a réitéré qu'il continuait d'accorder la plus haute priorité à la réforme de la gouvernance et des quotes-parts du FMI afin de rehausser la crédibilité, la légitimité et l'efficacité de l'institution, en se disant déterminé à achever la 15e révision générale des quotes-parts d'ici janvier 2014. Pour le CMFI, un réalignement des quotes-parts devrait conduire à un accroissement des parts des pays en développement dynamiques en rapport avec leur position relative dans l'économie mondiale, et donc probablement à un accroissement des parts des pays émergents et des pays en développement dans leur ensemble. Des mesures seront aussi prises pour protéger la participation et la représentation des pays les plus pauvres, a poursuivi ce comité qui a pour rôle de donner au FMI des conseils sur l'orientation de ses travaux.