La campagne électorale pour le second tour de l'élection présidentielle du 18 mai prochain entre le candidat du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), José Mario Vaz, et le candidat indépendant Nuno Gomes Nabiam, commence ce vendredi pour quinze jours en Guinée-Bissau. Selon le programme du jour, José Mario Vaz ouvre sa campagne dans le sud du pays, dans la ville de Buba avec un meeting populaire, tandis que son challenger Nuno Gomes Nabiam va continuer ses contacts avec les autres partis de l'opposition afin d'obtenir leur soutien. Arrivé en deuxième position au premier tour avec 25,14% des suffrages contre 40,98% de son adversaire, Nuno Gomes Nabiam, actuel directeur général de l'aviation civile du pays, a beaucoup de retard à rattraper pour espérer l'emporter, selon les observateurs. Sans le soutien de son mentor, l'ancien président Kumba Yala (décédé avant le scrutin), il a déjà obtenu le soutien du Parti de la Rénovation Sociale, la deuxième force politique du pays. Les dix autres candidats à la présidentielle se sont partagé la portion congrue, mais leur soutien, ainsi que celui des autres partis d'opposition, sera déterminant au second tour pour chacun des deux candidats, selon le politologue bissau-guinéen Seco Cassama. A la veille de la campagne électorale, les deux candidats finalistes, José Mario Vaz et Nuno Gomes Nabiam se sont engagés à respecter le verdict des urnes au cours d'une réunion organisée par le président de la République de transition Serifo Nhamadjo, en présence de représentants de la communauté internationale, notamment la CEDEAO, l'Union africaine, les Nations unies et l'Union européenne. En outre, José Mario Vaz et Nuno Gomes Nabiam ont promis de faire une campagne électorale basée sur le civisme. Le premier tour de la présidentielle, couplé avec législatives, s'était déroulé le 13 avril dernier sans aucun incident et dans la transparence, selon les différentes missions d'observations internationales. Avec la présidentielle, la Guinée-Bissau, l'un des pays les plus pauvres du monde et en proie à une instabilité politique chronique, va mettre fin à la période de transition instaurée après le coup d'état du 12 avril 2012.