L'ambassadeur Abdelhamid Chebchoub, directeur général des pays arabes au ministère des Affaires étrangères a estimé, jeudi à Rabat, que la célébration du 25e anniversaire de l'Union du Maghreb arabe (UMA) était une occasion tout indiquée pour tirer les enseignements depuis sa création en 1989 et d'opérer une refondation de l'institution à même de "préserver les acquis des pays membres et les intérêts communs". "C'est une occasion tout indiquée pour tirer les enseignements de 25 ans années d'action maghrébine commune" en vue d'opérer une refondation de l'UMA à même de "préserver les acquis des pays membres et les intérêts communs" et de surmonter "les difficultés et les obstacles qu'elle a rencontrés", a déclaré M. Chebchoub à l'ouverture des travaux La 49e réunion du comité de suivi de l'UMA qui se déroule à Rabat. La réunion se tient à la veille de la 32è session des ministres des Affaires étrangères qui aura lieu vendredi et à laquelle prendra part une délégation algérienne conduite par le Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Abdelhamid Senouci Bereksi. Dans son intervention, M. Chebchoub a considéré qu'il était "impératif" pour les pays membres de l'union de revenir "à l'esprit du traité de Marrakech" qui demeure, a-t-il dit, "la référence de base dans l'action maghrébine commune, en particulier en ce qui concerne la préparation des décisions et leur mise en œuvre". "Partant de la volonté des dirigeants maghrébins, il est nécessaire de donner une plus grande importance aux projets structurants, étant donné qu'ils sont classés parmi les principaux segments menant vers l'intégration maghrébine, et ce, par le biais de programmes intégrés au niveau des infrastructures maghrébines", a-t-il souligné. A cette occasion, il a tenu à réaffirmer "l'attachement strict de l'Algérie et son souci permanent quant à l'édification du socle maghrébin", rappelant que l'édification du Maghreb constituait "l'une des priorités stratégiques" dans la politique extérieure de l'Algérie pour répondre aux "aspirations profondes" des peuples maghrébins et concrétiser, ainsi, la complémentarité et l'intégration économique et sociale de la région. Selon lui, l'anniversaire de la création de l'UMA pourrait constituer une opportunité pour la relance de ses structures et une nécessité impérieuse à la lumière des défis auxquels est confrontée la région et aux fléaux auxquels elle fait face tels que le terrorisme, le crime transnational, le commerce de la drogue etc. Ces défis exigent, a-t-il déclaré, une intensification de la coopération et des efforts concertés à même de contribuer les aspirations à un développement économique, culturel et social des peuples maghrébins. La 49e réunion du comité de suivi de l'UMA se tient au niveau des ministres délégués et secrétaires d'Etat aux Affaires étrangères et en présence du secrétaire général de l'UMA, Habib Benyahia qui a présenté un rapport sur les activités de l'union. Elle intervient au lendemain de celle ayant regroupé, mardi et mercredi au siège de l'UMA à Rabat, les hauts fonctionnaires et experts des pays membres de l'organisation. Plusieurs sujets sont à l'ordre du jour de cette réunion du comité de suivi dont les recommandations seront soumises à la 32e session du conseil des ministres des Affaires étrangères pour adoption. Les travaux du comité portent, entre autres, sur le suivi de l'action d'intégration maghrébine notamment au sein des commissions ministérielles spécialisées et des conseils ministériels sectoriels, la création de la zone maghrébine de libre échange, la Banque maghrébine d'investissement et de commerce extérieur (BMICE) et des questions intéressant la jeunesse, l'agriculture, l'industrialisation, le système de santé ainsi que la réactivation des conventions maghrébines. Ils portent également sur les réunions maghrébines notamment pour l'établissement d'un calendrier des rencontres prévues pour 2014, les différentes institutions de l'union et les questions financières et organisationnelles. Le comité doit discuter également du projet de l'ordre du jour du Conseil des ministres des Affaires étrangères. Les participants à cette 32e session du Conseil auront à "évaluer le bilan de l'action maghrébine depuis la session précédente et examineront les moyens permettant de renforcer la coopération entre les pays de l'UMA dans divers domaines". La participation de l'Algérie à cette session "traduit l'attachement de notre pays à l'option UMA et au processus de construction de l'édifice maghrébin au mieux des intérêts communs et des aspirations des peuples et des pays de la région", a souligné mercredi M. Benali-Cherif, porte-parole du ministère des Affaires étrangères. La 31e session s'était tenue en mai 2013 à Rabat, rappelle-t-on.