L'Agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA) a déploré mercredi l'augmentation des tirs à balles réelles de soldats israéliens en Cisjordanie occupée, appelant à une enquête sur la mort de deux adolescents palestiniens le 15 mai lors des manifestations de la "Nakba". L'UNRWA a constaté "depuis début 2013 une nette augmentation du nombre de réfugiés de Palestine tués et blessés" par les forces israéliennes en Cisjordanie, a indiqué dans un communiqué un porte-parole de l'agence, Chris Gunness, faisant état de 17 réfugiés tués en 2013 (sur 27 Palestiniens tués en Cisjordanie au total), contre aucun en 2012. Cette tendance s'est poursuivie en 2014, avec "à ce jour sept réfugiés de Palestine tués par les forces de sécurité israéliennes, dont deux enfants, le dernier en date le 15 mai 2014 (jour de la Nakba)", sur 11 morts en Cisjordanie, a-t-il ajouté. En outre, le nombre de réfugiés blessés a crû de près de 20% sur les quatre premiers mois par rapport à la période correspondante de l'année dernière, selon l'UNRWA, qui relève "une nette augmentation du nombre de réfugiés blessés à balles réelles, au moins 43 à ce jour (...) contre dix sur la même période en 2013". Ces statistiques "justifient l'enquête et l'action à laquelle l'ONU et d'autres parties ont appelé", conclut le porte-parole, rappelant que "les enfants et leur droit à la vie méritent une protection particulière, comme le prévoit le droit international". L'ONU et la diplomatie américaine ont réclamé mardi aux autorités israéliennes une enquête impartiale sur la mort de deux adolescents palestiniens, tués le 15 mai près de la prison militaire d'Ofer pendant les manifestations de la "Nakba" (catastrophe) que représente pour les Palestiniens la création d'Israël en 1948 et la tragédie des réfugiés. Une dirigeante de l'Organisation délibération de la Palestine (OLP), Hanane Achraoui, a accusé mardi l'armée israélienne d'"exécution délibérée de deux adolescents" et de "crime de guerre et crime contre l'humanité".