L'Etat hébreu a donné ordre à son armée d'assassiner les réfugiés palestiniens commémorant le 63e anniversaire de la Nakba, et toute honte bue dépose plainte au Conseil de sécurité de l'ONU contre le Liban et la Syrie, les accusant de violation de ses frontières. Comme à son habitude, Israël, qui tue sans retenue les Palestiniens, a franchi un nouveau palier dans sa politique agressive en portant plainte devant le Conseil des sécurité des Nations contre le Liban et la Syrie qu'elle rend “responsables de violation de nos frontières, des accords internationaux et des résolutions de l'ONU”. Toute honte bue, un porte-parole israélien a annoncé, hier, que le gouvernement de Benjamin Netanyahu a déposé une plainte contre la Syrie et le Liban à la suite des incidents sanglants dimanche aux frontières avec ces deux pays lors de la commémoration de la “Nakba” palestinienne. “Nous avons déposé une plainte auprès de la présidence du Conseil de sécurité et du secrétaire général de l'ONU contre la Syrie et le Liban”, a indiqué le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, avant de souligner qu'“Israël avait prévenu l'ONU et la communauté internationale que la journée du 15 mai serait une journée volatile et que certains tenteraient de se livrer à des provocations sous formes d'actes violents”. Selon la même source, les “autorités syriennes et libanaises n'ont rien fait pour assumer leurs responsabilités malgré ces mises en garde”. Ainsi, non satisfaite d'avoir assassiné quinze manifestants désarmés et blessés une centaine d'autres l'Etat hébreux se présente en victime en portant plainte à l'ONU, dont elle n'a jamais reconnu les résolutions. La commémoration de la “Nakba” a été ensanglantée par des violences sans précédent qui ont fait 15 morts et des centaines de blessés, la plupart à la périphérie des territoires palestiniens, au Liban et dans le Golan syrien occupé. Il s'agit du plus lourd bilan lors des manifestations de la “Nakba”, selon l'appellation dans le monde arabe de la création de l'Etat d'Israël en 1948 et de l'exode des Palestiniens qui s'en est suivi, depuis 1998. Dans le plateau syrien du Golan, l'armée israélienne a ouvert le feu sur des manifestants palestiniens venus de Syrie qui avaient pénétré dans la partie occupée. Deux protestataires ont été tués et quatre grièvement blessés, selon des médecins. Damas a “fermement dénoncé les actes criminels d'Israël contre notre peuple dans le plateau du Golan, en Palestine et dans le sud du Liban”, ajoutant : “Israël devra assumer la totale responsabilité de ses actes.” Dix personnes ont été tuées par des tirs israéliens à la frontière libanaise, où des milliers de réfugiés palestiniens s'étaient rassemblés dans la localité de Maroun Ar-Ras, à un kilomètre d'Israël, selon l'armée libanaise. Les tirs ont éclaté après que des dizaines de jeunes manifestants ont franchi le cordon de l'armée libanaise pour s'approcher des barbelés, et ont commencé à lancer des pierres en direction des soldats israéliens de l'autre côté. Suite à ces sanglants incidents, le Liban a porté une plainte contre Israël auprès de l'ONU, appelant le Conseil de sécurité à “prendre ses responsabilités et faire pression sur Israël pour qu'il cesse sa politique agressive et provocatrice à l'égard du Liban”, selon l'agence de presse officielle Ani. Dans les territoires palestiniens, une centaine de Palestiniens ont été blessés dans le nord de la bande de Gaza par des tirs de l'armée lors d'une marche en direction du terminal frontalier israélien d'Erez. Un jeune Palestinien a par ailleurs été tué par des tirs israéliens à l'est de la ville de Gaza. D'autre part, au moins 17 Palestiniens ont été blessés lors de heurts violents au poste de contrôle de Kalandia (Cisjordanie), à l'entrée de Jérusalem, et neuf autres à Hébron (sud de la Cisjordanie). Et au moins 24 personnes ont été blessées au Caire près de l'ambassade d'Israël dans des affrontements entre policiers et manifestants, selon le ministère égyptien de la Santé, cité par l'agence officielle Mena. Pour rappel, la “Nakba” s'est traduite par l'exode de quelque 760 000 Palestiniens, point de départ de la question des réfugiés, actuellement au nombre d'au moins 4,8 millions avec leurs descendants, répartis pour l'essentiel entre la Jordanie, les territoires palestiniens, la Syrie et le Liban.