Le Colloque international sur la numérisation des patrimoines maghrébins, organisé conjointement par l'Ecole nationale de conservation et de restauration des biens culturels (ENCBC) et l'Université de Paris8 (France) a ouvert ses travaux mardi à la Bibliothèque nationale d'Algérie. Les objectifs de ce colloque d'une durée de trois jours, sont l'approfondissement et l'exploration d'un domaine déterminant de la patrimonialisation des biens culturels : celui de l'inventaire et de la documentation. Dalila Djahdou, secrétaire générale au ministère la Culture, a défini, lors de son allocution d'ouverture, ce colloque comme ‘‘une étape de plus dans la connaissance de terrains peu explorés‘‘ et l'a inscrit dans ‘‘la dynamique de mise en place de plans de modernisation des musées nationaux en cours'‘ Elle a par ailleurs cité les cas de rapatriement récent du masque de Gorgone et du ‘‘tableau de La Becquée‘‘ de Millet, comme un exemple d'application d'instruments juridiques adéquats (Convention de la Haye et loi du 15 juin 98 relative à la protection des biens culturels). ‘‘L'inventaire est devenu le pendant incontournable du patrimoine, l'acte administratif étant la seconde naissance de l'objet‘‘, a déclaré pour sa part Madjid Dahmane, directeur de la Bibliothèque nationale. ‘‘L'inventaire et la numérisation requièrent Selon Mme Bernadette Saou-Dufrene, professeur en sciences de la communication de l'université de Paris 8 un travail épistémologique de connaissance et de réflexion faisant appel à des compétences variées. ‘‘Il faut former les futurs cadres du Maghreb et transformer l'utopie en réalité‘‘, a-t-elle indiqué dans son intervention. Au cours de cette première journée les interventions aborderont les questions telles que ‘‘Inventaire et identité, les adaptations législatives‘‘ et celles des ‘‘problématiques et méthodes de la construction de l'inventaire en France‘‘. Ce colloque international auxquels prendront part d'éminents spécialistes tel le français Michel Mélot, conservateur et historien de l'art et Filiz Yenisehirlioglu, professeur en histoire de l'art à l'Université de Koç (Turquie) se situe dans la continuité des ‘‘Rencontres du numérique d'Alger'‘ de 2013 qui avaient dressé un état des lieux des patrimoines maghrébins à travers l'histoire des sites, des expositions et des musées et les réflexions menées dans différents cadres sur la valorisation numérique du patrimoine. Les Rencontres de 2013 ont, selon les participants, donné des résultats sensibles, sanctionnés par l'ouvrage ‘‘Patrimoines du Maghreb à l'ère du numérique'‘.