Les chefs d'Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) ont exhorté, vendredi à Malabo, les autorités de transition centrafricaines à "travailler dans le sens de l'apaisement et de la réconciliation nationale". Lors d'une réunion de concertation tenue en marge du sommet de l'Union africaine (UA), les responsables de la CEEAC ont appelé les autorités en place à Bangui à "combattre toutes "les pratiques discriminatoires qui minent la cohésion nationale" et à mettre en œuvre la feuille de route pour la "consolidation de la sécurité et des fondements de la relance économique". Ils ont, en outre, exprimé leur préoccupation face aux exactions commises sur les populations civiles et par les groupes armés et demandé à l'ensemble de ces groupes, aux forces politico-militaires et à la classe politique centrafricaine à "cesser toute forme de violence". L'objectif étant de préserver et de consolider, précise-t-on, les acquis de la transition et à s'engager dans une recherche de solution pacifique et politique pour sortir le pays de la crise. Les mêmes dirigeants ont appelé également les acteurs de la crise centrafricaine à "un engagement politique plus soutenu" et insisté sur la nécessité d'"une forte cohésion et d'une réelle unité d'action entre tous les acteurs de transition". Les chefs d'Etat et gouvernement ont demandé, entre autres, au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, à la commission de l'UA et au secrétariat de la CEEAC à mettre en place "urgemment" avec l'appui des facilitateurs, une "médiation internationale", afin d'aider les Centrafricains à "reprendre, en terrain neutre, le chemin du dialogue".