Le volume d'eau potable à destination de plusieurs communes de la wilaya de Batna devrait atteindre les 59.000 m3/jour avec la mise en exploitation du système de Beni-Haroun (Mila) vers le barrage de Koudiat Medouar (Batna). Le chef-lieu de la wilaya et les communes de Tazoult, d'Ain Touta, de Barika et d'Arris, habituellement destinataires de 33.000 m3/jour d'eau potable depuis le barrage de Koudiat Medouar vont voir leur dotation augmenter "sensiblement", a indiqué le directeur de wilaya des ressources en eau en marge de la visite du Premier ministre. Le quota d'eau potable destiné à la wilaya voisine de Khenchela, actuellement de l'ordre de 7.000 m3/jour devra augmenter jusqu'à 33.000 m3 quotidiennement avec l'acheminement des eaux de Beni Haroun à travers l'apport du transfert baptisé "ligne verte d'urgence". Les eaux de Koudiat Medouar sont transférées vers les agglomérations de Batna, d'Ain Touta et de Barika via le couloir n° 1, mis en exploitation il y a peu, tandis que le couloir n° 2 est réservé pour l'alimentation de plusieurs communes de la wilaya de Khenchela. Le couloir n° 3, réceptionné récemment, servira à alimentation les communes d'Arris, d'Ichemoul et d'Inoughissen, dans la wilaya de Batna. Selon les services des Ressources en eau, l'étude préalable à la réalisation du couloir n° 4 devant acheminer l'eau potable vers les zones d'Oued Abdi, de Timgad, de Chemora et d'Ouyoun El Assafir a été déjà lancée. L'eau transférée depuis l'ouvrage de Beni-Haroun est emmagasinée, dans une première étape, au barrage Koudiat Medouar avant d'être acheminés vers les couloirs alimentant les communes de Batna et de Khenchela. L'ouvrage hydraulique de Koudiat Medouar, d'une capacité de retenue de 74 millions de m3, a été doté, l'été dernier, d'une pompe flottante, pour épurer l'eau après la baisse de son volume (13 millions de m3), nécessitant la mise en œuvre d'un programme d'urgence visant à assurer l'alimentation en eau potable des citoyens durant les deux dernières années.