L'infrastructure a une capacité d'emmagasinage de près d'un milliard de m3. Bloqué pendant des années, le complexe de Beni Haroun, le plus grand du pays, sera opérationnel à compter de mars de l'année en cours. Cette infrastructure, d'une capacité d'emmagasinage de près d'un milliard de m3, devra sécuriser, en alimentation en eau potable, l'ensemble des wilayas de l'Est. Plus précisément, cinq couloirs seront opérationnels à partir du mois de mars, en attendant le sixième couloir qui viendra renforcer le système à compter de l'année 2008. Les premiers axes censés marquer la mise en service du grand Beni Haroun sont les couloirs de Khenchela (fonctionnel en avril) ainsi que celui de Aïn Touta (en mars). C'est ce qu'a expliqué Abdelmalek Sellal, ministre des ressources en eau, en déplacement à l'est du pays. Le système Beni Haroun, une fois mis en service, devra alimenter au moins six wilayas de l'Est. Sa gestion, jugée sophistiquée, sera assurée par une cellule autonome. C'est le cas, d'ailleurs, de quatre autres complexes du pays, en l'occurrence, le Mao, le Taksebt, le Koudiat Acerdoune et le grand transfert de Aïn Salah/Tamanrasset. Connecté directement sur l'infrastructure du Béni Haroun, le barrage d'Ourkiss d'Oum El Bouaghi qui fait partie de ce système, devra transférer quelque 90,4 millions de m3/an. Ce couloir alimentera principalement Oum El Bouaghi, Aïn Beïda, Aïn Kercha, Aïn M'lila, Aïn Fekroun. Le volume alloué à l'AEP représente 16% des 90,4 millions de m3. Le barrage a connu des contraintes, mais vite prises en charge, à en croire le ministre, après déviation de la route et le gazoduc, à l'origine d'un véritable casse-tête. Quant au couloir de Koudiat Medouar qui accuse un retard dû à des blocages d'ordre administratif, le barrage, connecté, lui aussi sur le système de Beni Haroun, devra alimenter les centre de Batna, Tazoult, Barika, Arris, Aïn Touta et Khenchela. Le volume total destiné à ces agglomérations est de l'ordre de 122.860,8 m3/jour. Sur place, le ministre des Ressources en eau a dû faire une véritable leçon de morale afin de redynamiser les travaux. Tout un équipement est bloqué au niveau du port de Annaba, d'ou la baisse du rythme des travaux. La preuve, le taux d'avancement des travaux en matière d'équipement est de 0%, tandis que le travail de génie civil est à un taux de 40%. La petite administration est, encore une fois, pointée du doigt.