Le Front algérien pour le développement, la liberté et l'égalité (FADLE), a exhorté toutes les parties conviées par la Présidence de la république pour enrichir le projet de révision constitutionnelle à répondre "favorablement" à l'invitation et rejoindre les consultations, car cela constitue un "devoir national", a souligné son président Tayeb Yennoune. Le président de FADLE a estimé que "l'enrichissement de la constitution est un devoir pour tous ceux qui ont été invités afin d'apporter leur contribution, car cela est l'appel de la patrie, d'autant que la participation n'engage à rien ces parties, et représente une occasion pour exposer les idées", a-t-il indiqué, à l'issue de sa rencontre avec le ministre d'Etat, directeur de cabinet à la Présidence de la République, Ahmed Ouyahia, chargé de mener les consultations. M. Yennoune a ajouté que FADLE a présenté une vingtaine de nouvelles propositions, précisant que tous les partis s'accordent sur la nécessité de l'édification de l'Etat de droit bâti sur la consolidation des libertés individuelles et collectives, la réalisation de la complémentarité entre les institutions ainsi que leur interaction. Dans un document remis à la presse, FADLE énumère un certain nombre de propositions soumises à M. Ouyahia dont la constitutionnalisation d'une instance d'"éthique politique" qui "veillera au bon déroulement de l'activité politique et au traitement des éventuels dérapages émanant des formations politiques". Cette instance, a proposé M. Yennoune, sera composée des présidents de partis politiques, des représentants des institutions constitutionnelles et des anciens présidents de la République algérienne. Le document contient également d'autres propositions comme la constitutionnalisation de la loi sur la criminalisation du colonialisme, la constitutionnalisation de la langue amazighe, l'une des composantes de l'identité nationale, en tant que langue officielle et la réactivation de loi sur la généralisation de l'utilisation de la langue arabe. Le 15 mai dernier, la présidence de la République avait adressé des invitations à 150 partenaires constitués notamment des partis politiques, organisations et associations nationales représentants de diverses corporations, en vertu de la décision du président Bouteflika, prise le 7 mai dernier, en Conseil des ministres. Les invitations ont été acceptées par 30 personnalités sur 36 destinataires, 52 partis politiques sur 64 invités, toutes les organisations et associations nationales destinataires d'une invitation et les 12 professeurs d'universités sollicités.