Le Front algérien pour le développement, la liberté et l'égalité (Fadle) a exhorté les parties conviées par la présidence de la République à enrichir le projet de révision constitutionnelle, à répondre « favorablement » à l'invitation et rejoindre les consultations, car cela constitue un « devoir national », a souligné son président Tayeb Yennoune. Le président du Fadle a estimé que « l'enrichissement de la Constitution est un devoir pour tous ceux qui ont été invités afin d'apporter leur contribution, car cela est l'appel de la patrie, d'autant que la participation n'engage à rien ces parties et représente une occasion pour exposer leurs idées », a-t-il indiqué à l'issue de sa rencontre avec le ministre d'Etat, directeur de cabinet à la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, chargé de mener les consultations. Yennoune a ajouté que le Fadle a présenté une vingtaine de propositions, précisant que tous les partis s'accordent sur la nécessité de l'édification d'un Etat de droit bâti sur la consolidation des libertés individuelles et collectives, la réalisation de la complémentarité entre les institutions ainsi que leur interaction. Dans un document remis à la presse, le Fadle énumère un certain nombre de propositions soumises à Ouyahia dont la constitutionnalisation d'une instance d'« éthique politique » qui « veillera au bon déroulement de l'activité politique et au traitement des éventuels dérapages émanant des formations politiques ». Cette instance, a proposé Yennoune, sera composée des présidents de parti politique, des représentants des institutions constitutionnelles et des anciens présidents de la République algérienne. Le document contient également d'autres propositions comme la constitutionnalisation de la loi sur la criminalisation du colonialisme, la constitutionnalisation de la langue amazigh, l'une des composantes de l'identité nationale, en tant que langue officielle, et la réactivation de loi sur la généralisation de l'utilisation de la langue arabe.