Les produits animaliers et d'origine animale importés subissent un contrôle "accru" au niveau des services vétérinaires des ports où ils passent par plusieurs étapes pour s'assurer qu'ils ne présentent pas de risques sur la santé du consommateur, selon la directrice de l'Inspection vétérinaire du poste douanier du port d'Alger, Oumid Sihem. Pour Mme Oumid, les services vétérinaires procèdent au contrôle physique des containers et documentaire pour s'assurer de l'origine du produit notamment pour les viandes qui doivent être accompagnées d'un certificat d'abattage selon les préceptes islamiques. Les services vétérinaires algériens dépêchent également des vétérinaires pour inspecter les abattoirs des pays émetteurs et s'assurer du respect des règles d'abattage et d'hygiène. Dès le débarqumement des marchandises, des échantillons sont prélevés sur divers produits comme la viande et le lait et ses dérivés ainsi que du bétail et de la volaille importés comme il est assuré de l'existence de documents auprès des importateurs prouvant que les produits sont indemnes de maladies et leur conformité aux conditions d'hygiène. L'autre étape du processus du contrôle des produits d'origine animale, la vérification par les agents de l'Inspection des conditions de transport des marchandises et le contrôle des informations inscrites sur les lots de caisses en les comparant avec celles du dossier de l'importateur alors que des caisses sont ouvertes pour contrôler l'état du produit. Un autre contrôle s'effectue pour le bétail vif devant être indemne de toute maladie 12 mois avant l'importation comme il doit avoir subi les des analyses au laboratoire 30 jours avant son transfert et être accompagné d'un carnet de vaccination. La même responsable a indiqué que l'Algérie interdit l'importation des animaux, des produits animaliers et d'origine animale à partir de pays qui enregistrent des foyers de maladies ou qui ne se conforment pas aux convention de coopération vétérinaire. Les agents des services vétérinaires vérifient le dossier de l'importateur et lui délivrent un certificat de contrôle sanitaire et vétérinaire au centre douanier ainsi qu'un certificat de quarantaine permettant de transférer la marchandise du port vers les dépôts. L'importateur doit fournir tous les renseignements le concernant ainsi qu'un certificat d'origine et les documents d'analyse bactériologique et physicochimique ainsi qu'un certificat de conformité à la qualité, le registre de commerce, le certificat sanitaire et préciser les quantités importées. Ces informations doivent être conformes à celles figurant sur l'étiquetage du produit. Les produits importés sont ensuite transférés vers les ports secs et les dépôts frigorifiques alors que les animaux sur pied sont transférés vers des étables où ils subissent des contrôles vétérinaires. Le vétérinaire peut demander à l'importateur des analyses en laboratoire et des analyses physicochimiques pour être expédiées à l'Institut Pasteur ou au laboratoire vétérinaire central dépendant de l'institut national de médecine vétérinaire. Les marchandises ne sont pas enlevées avant les résultats des analyses qui prouvent leur innocuité et il est signifié à l'importateur la fin de la quarantaine, selon les indications de Mme Oumid assurant qu'en cas de non conformité ces produits ne seront pas commercialisés. Les importations de l'Algérie en bétail et en produits animaliers lors des 7 premiers mois de l'année sont de 284.560 tonnes dont 190 tonnes ont été refoulées pour non conformes aux règles d'hygiène sanitaires et alimentaires, selon le ministère de l'Agriculture et du développement rural.