L'Algérie a pu, "grâce à la clairvoyance de son commandement", accélérer le rythme de la croissance économique, en dépit du climat d'instabilité qui règne tant au niveau régional qu'international, a affirmé, jeudi à Alger, le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Mohamed Larbi Ould Khelifa. Dans son discours de clôture de la session de printemps de l'APN, M. Ould Khelifa a souligné que "l'Algérie a pu, grâce à la clairvoyance de son commandement, accélérer le rythme de la croissance économique, développer les infrastructures, promouvoir le niveau de la vie de la majorité écrasante de la population, réorganiser les secteurs de l'énergie, de l'industrie et de l'agriculture". Le président de l'APN qui a rappelé la célébration, il y a quelques jours, des "cinquante-deuxième anniversaires et la victoire de la Révolution de Novembre 1954", a estimé que "l'Algérie nouvelle ainsi que ses générations émergentes doivent se construire de l'intérieur au niveau économique, culturel et social, le champ de la pauvreté se rétrécie, l'unité nationale se renforce ainsi que la cohésion entre le nord et le sud", rendant hommage à l'Armée nationale populaire qui veille à "la protection des frontières contre les terrorisme le crime organisé". Selon M. Ould Khelifa la session qui est arrivée à son terme "a consacré avec le peuple algérien et notre jeune Etat de multiples succès couronnés le 17 avril dernier par la réélection du candidat indépendant Abdelaziz Bouteflika pour un nouveau mandat". Evoquant le bilan de son institution, Larbi Ould Khelifa a noté qu'outre le plan d'action du gouvernement pour la mise en oeuvre du programme du président de la République qui "a fait l'objet de larges débats", quatre projets de lois "des plus importants" ont été examinés au niveau des commissions". Il s'agit du texte de lois relatif aux ressources biologiques, du projet de loi modifiant et complétant la loi n°81-07 relative à l'apprentissage, le texte modifiant et complétant l'ordonnance n°70-20 ayant trait à l'état civil et enfin le projet de loi relatif au service national. Il a fait savoir que le bureau de l'APN a notifié au gouvernement de "nombreuses propositions de modifications de lois ou de nouvelles", à savoir la proposition de loi portant sur l'adoption des journées nationales relatives à la guerre de libération nationale et une autre relative aux associations. Parallèlement au travail législatif, a-t-il expliqué, les commissions ont organisé nombre de journées parlementaires et de colloques dont celui consacré aux droits socio-économiques de la femme, la représentation parlementaire des communautés établies à l'étranger ou encore celui dédié à l'entreprise algérienne. Sur le plan de la coopération parlementaire 11 groupes d'amitié avec les parlements de pays arabes, africains, européens, asiatiques et d'Amérique latine ont été installés durant cette session. Le président de la chambre basse du parlement a relevé en outre que cette session est intervenue dans une période consacrées aux consultations sur le projet de révision constitutionnelle qui ont ouvert "les portes sans exclusive à tous les acteurs de la société". "Il aurait été souhaitable que tous participent à ces consultations qui se sont étalées sur des semaines afin que chaque organisation et chaque personnalité exprime son point de vue et présente ses propositions", a-t-il dit. Revenant par ailleurs sur les évènements qu'a connu Ghardaïa, les qualifiant de "nuage passager", M. Ould Khelifa a affirmé qu'"il n'existe pas dans notre pays de discrimination ethnique ou de ségrégation religieuse", soulignant que "quiconque incite à la fitna et à la division verra inéluctablement échouer son entreprise". Au plan régional, le président de l'APN a réitéré à cette occasion, la position de l'Algérie vis-à-vis de la question du Sahara occidental "fondée sur le principe adopté par la charte des Nations unis et toutes les résolutions internationales" qui est celui du droit du peuple sahraoui de disposer de lui-même. "Notre pays ne se soumettra nullement à l'influence des campagnes frénétiques, des allégations et des accusations fomentés en rapport avec nos positions", a-t-il relevé ajoutant que "la main du peuple algérien et de son état restera tendue à leurs frères marocains (...) en dépit de la guerre non déclarée que nous livre le trafic important de drogue". Il a exprimé par la même occasion, "la solidarité du peuple algérien et son soutien inconditionnel à ses frères de Gaza et dans les territoires occupés qui font l'objet d'une guerre d'épuration par la machine de guerre sioniste", rappelant que l'Algérie s'active à éveiller la conscience de la communauté internationale afin qu'elle mette un terme à la destruction et aux génocides perpétrés contre un peuple sans défense, emprisonné sur ses propres terres.