L'examen mardi par le Conseil des ministres du renforcement de la lutte contre la violence à l'égard des femmes constitue une preuve de l'engagement du président Bouteflika à promouvoir les droits et la place de la femme, a affirmé mercredi la Secrétaire générale de l'Union nationale des femmes algériennes (UNFA), Nouria Hafsi. "L'examen par le Conseil des ministres réuni sous la présidence du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, du projet de loi amendant le code pénal pour renforcer davantage la lutte contre les violences faites aux femmes est une preuve que le président Bouteflika a honoré ses promesses électorales concernant la promotion des droits, de la place et de la protection de la femme", a indiqué Mme Hafsi dans une déclaration à l'APS. Elle a précisé que le projet de loi devrait "réaliser une avancée qualitative de la condition de la femme dans la société algérienne" d'autant que l'Algérie "est l'un des premiers pays à avoir adopté la convention de l'ONU sur la lutte contre la violence à l'égard des femmes". Les mesures prévues par le texte de loi dont des sanctions contre l'époux accusé de violence à l'encontre de sa femme, des sanctions contre ceux qui abandonnent leurs épouses et des sanctions contre les époux exerçant des pressions ou menaces visant à priver l'épouse de ses biens figurent parmi les dossiers pour lesquels les Algériennes ont milité pour les introduire à la législation nationale, a ajouté la SG de l'UNFA. Pour Mme Hafsi , ces mesures visent en général à "consacrer la culture de non-violence et de protection de la famille, première cellule et base fondamentale de la société". Le projet de loi portant amendement du Code pénal à l'effet de renforcer la lutte contre la violence à l'égard des femmes a été examiné mardi par le Conseil des ministres, réuni sous la présidence du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait indiqué le communiqué du Conseil des ministres. "Ce projet de loi énonce notamment, des sanctions envers l'époux coupable de violence contre son conjoint ayant entraîné une incapacité temporaire, un handicap permanent ou une amputation", précise la même source. "Le texte prévoit aussi des sanctions contre l'abandon de l'épouse enceinte ou non. Il dispose également contre les pressions ou intimidations visant à priver l'épouse de ses biens", est-il expliqué. Il est souligné, toutefois, que "dans toute les situations évoquées ci-dessus, les poursuites sont abandonnées si la victime décide de pardonner à son conjoint". Le projet de loi énonce des "sanctions" à l'encontre de l'auteur d'agression "sexuelle" contre la femme. "Ces sanctions sont aggravées si le prévenu est un parent de la victime ou si celle-ci est mineur, handicapée ou enceinte", est-il précisé. Le projet dispose en outre, contre les violences attentatoires à la dignité de la femme dans les lieux publics.