Le projet de loi amendant le Code pénal pour le renforcement de la lutte contre la violence à l'égard des femmes devra permettre de combler les vides juridiques dans la perspective d'assurer une protection globale à la femme contre toutes formes de violence, a souligné mercredi à Alger, Nafissa Lahrach, présidente de l'association «Femmes en communication». Le texte de loi examiné mardi en Conseil des ministres «permettra de combler tous les vides juridiques existants en vue d'assurer une protection globale contre toutes les formes de violence à l'égard des femmes», a précisé Mme Lahrach dans une déclaration. «Le Parlement doit œuvrer à atteindre tous les objectifs escomptés de ce projet de loi lors de sa présentation pour examen et vote», a souligné la même responsable souhaitant que ce «projet de loi puisse réellement réduire les crimes de violence commis contre les femmes notamment les coups et blessures et le viol». Pour Mme Lahrach, le texte de loi est «conforme aux chartes et conventions internationales adoptées par l'Algérie en matière de protection de la femme contre toutes formes de violence» et comprend les «revendications des associations activant dans le domaine de protection des droits de la femme et de la condition de la femme en Algérie». Selon l'association «Femmes en communication», le président de la République, Abdelaziz Bouteflika aura, à travers ce texte, «répondu aux revendications des associations féministes», constituant ainsi une «consolidation de ce qui a déjà été réalisé en matière de promotion de la place de la femme aux plans politique, social et législatif depuis 1999». Le projet de loi portant amendement du Code pénal à l'effet de renforcer la lutte contre la violence à l'égard des femmes a été examiné mardi par le Conseil des ministres, réuni sous la présidence du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait indiqué le communiqué du Conseil des ministres. «Ce projet de loi énonce notamment, des sanctions envers l'époux coupable de violence contre son conjoint ayant entraîné une incapacité temporaire, un handicap permanent ou une amputation», précise la même source. «Le texte prévoit aussi des sanctions contre l'abandon de l'épouse enceinte ou non. Il dispose également contre les pressions ou intimidations visant à priver l'épouse de ses biens», est-il expliqué. Il est souligné, toutefois, que «dans toutes les situations évoquées ci-dessus, les poursuites sont abandonnées si la victime décide de pardonner à son conjoint». Le projet de loi énonce des «sanctions» à l'encontre de l'auteur d'agression «sexuelle» contre la femme. «Ces sanctions sont aggravées si le prévenu est un parent de la victime ou si celle-ci est mineure, handicapée ou enceinte», est-il précisé. Le projet dispose en outre, contre les violences attentatoires à la dignité de la femme dans les lieux publics.