L'importance de graver dans la mémoire collective le combat héroïque du défunt moudjahid Chouichi Laïssani et le sacrifice suprême des martyrs de la glorieuse Révolution, a été soulignée, mardi à El Tarf, par le secrétaire général de l'Organisation nationale des Moudjahidine (ONM), Saïd Abadou. S'exprimant à l'ouverture d'un colloque historique sur le moudjahid Chouichi Laïssani, une des figures emblématiques de la base de l'Est, M. Abadou a salué l'initiative de la tenue de cette rencontre pour que "nul n'oublie que l'Algérie a payé son indépendance au prix fort". M. Abadou a saisi cette opportunité pour rappeler que la commémoration du 60ème anniversaire du déclenchement de la Révolution armée, le 1er novembre 1954 qui reste "l'une des dates les plus importantes du cheminement historique de notre pays", sera aussi l'occasion pour mesurer "l'effort gigantesque accompli par l'Algérie pour son développement, sous la direction du président de la République, Abdelaziz Bouteflika". Il a exhorté, dans ce contexte, tous les Algériens aimant leur pays et toutes les forces vives à "faire preuve de vigilance pour faire échec aux complots fomentés pour déstabiliser notre pays". Lors de cette rencontre à laquelle ont pris part des moudjahidine de cette région, deux communications ont été données par des universitaires autour du parcours de Chouichi Laïssani, en plus de la projection d'un documentaire consacré au défunt moudjahid. Le secrétaire général de l'ONM avait auparavant procédé, à Berrihane, en compagnie du wali d'El Tarf, Mohamed Lebka et de nombreux moudjahidine, à l'inauguration d'une fresque murale en hommage au moudjahid Chouichi Laïssani. La famille de Chouichi Laïssani, né le 9 janvier 1915 à Cheffia, dans la daïra de Boutheldja, a également été honorée pour l'occasion. Le commandant Chouichi avait d'abord intégré les rangs du mouvement national en 1945, en qualité de chargé de la propagande et de l'organisation jusqu'à 1955, date à laquelle il rejoignit l'Armée de libération nationale (ALN) en tant que responsable de la région de Boutheldja, dans la base de l'Est. Il a occupé le poste de chef du premier bataillon ainsi que celui de vice-président de la commission de liaison et d'exécution de la base de l'Est avant d'être nommé par le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), en 1958, responsable des frontières avec le Mali. Il a mené et participé à plusieurs batailles dont celle d'El Fedj en 1957 qui reste parmi les plus importantes. Au lendemain de l'Indépendance, le moudjahid Chouichi a occupé plusieurs postes de responsabilité dont celui ceux de chef de daïras dans les wilayas de Tébessa et d'El Oued. Il est décédé le 10 août 1995.