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Tirer les leçons de la crise de 1929 et celle de 2008
Le risque de récession de l'économie mondiale 2025
Publié dans La Nouvelle République le 15 - 04 - 2025

Impactant la majorité des pays, surtout l'Afrique, le 8 avril 2025, a comme effet de l'annonce de la hausse des tarifs douaniers décidés par le Président Trump, il y a eu panique au niveau de toutes les Bourses mondiales, les indices de la Bourse de Paris baissant de 4,7%, -4,1%, pour la Bourse de Francfort, pour les Bourses asiatiques où Shanghai s'est effondrée de 11%. Et depuis le 2 avril 2025, l'indice élargi S&P 500, le principal à Wall Street, a chuté de près de 11% et a effacé plus de 5.300 milliards de dollars de capitalisation boursière, les investisseurs anticipant alors des hausses de prix dans quasiment tous les secteurs et comme valeur refuge l'once d'or atteint un niveau historique de 3.025 dollars l'once.
aLes volumes sont passés sous la barre des 900.000 véhicules pour la première fois depuis 1993, le constructeur américain Ford ayant annoncé une réduction supplémentaire de 10% de sa masse salariale aux Etats-Unis en même temps qu'une perte de 129 millions de dollars au troisième trimestre. Au quatrième trimestre 2008, le sidérurgiste va diminuer l'ensemble de sa production de 35%.
L'Europe, où la situation est généralement «plus difficile» qu'ailleurs, est particulièrement touchée. Il s'ensuit une baisse du niveau de consommation des ménages et un signe inquiétant du début de licenciement. Mais à la différence de 1929 existe une nette volonté de régulation des Etats, comme en témoigne, pour juguler la crise de 2008/2009 la socialisation des pertes de certaines banques la rapidité des interventions des banques centrales que ce soit la FED américaine, la banque centrale européenne, la banque d'Angleterre, japonaise, russe, chinoise et indienne de coordination pour briser le cercle vicieux du manque de confiance, prêts interbancaires bloqués qui constitue l'élément vital de fonctionnement de l'économie mondiale. Car, la FED américaine avait avant la crise récente de 2009 avait un taux directeur de (2%) et le 8 octobre 2008 à 1,5% et ramené le 31 octobre 2008 à 1% ; idem pour le taux européen, (BCE), il était de 4,50%, a baissé de 4,25%, venant d'être ramené à 3,75% depuis le 8 octobre 2008 et le taux de la banque d'Angleterre qui était de 5% et a été ramenée depuis le 8 octobre 2008 à 4,50% et à 3% le 6 novembre 2008. Le taux directeur de la banque centrale du Japon (BoJ) est resté inchangé depuis février 2002 avec un taux directeur à 0,50%, et a été ramené depuis le 31 octobre 2008 à 0,30%. Aussi, à la différence de 1929, nous avons une interconnexion de plus en plus poussée des différents pays à l'économie mondiale supposant paradoxalement une propagation plus rapide de la crise, mais également sa résolution progressive.
3 – Les leçons de la crise de 2008
Durant cette période, avec les banqueroutes répétées, le crédit interbancaire source de l'expansion de l'économie mondiale a eu tendance à s'assécher surtout au niveau des banques d'affaires qui ont connu une expansion inégalée. Car, à la différence d'une banque universelle, une banque d'affaires n'a pas la possibilité, en cas de conditions de marché difficiles, de s'appuyer sur les dépôts des particuliers pour lever des fonds pour le court terme, bien qu'elles continuent à émettre des dettes à court terme pour financer leur activité. Or, de plus en plus les établissements financiers auprès desquels les banques d'affaires se refinancent, refusent en période de crise de prêter par manque de confiance dans la capacité de remboursement de ces banques. C'est cette situation qui a poussé le FMI a adoucir sa position monétariste et la FED à injecter plusieurs centaines de milliards de dollars de liquidités sur les marchés et à étendre les accords de «swaps» avec ses homologues européens, japonais, britannique et suisse. C'est que l'accord swap permet aux banques centrales de se prêter réciproquement des liquidités à court terme pour stabiliser le système financier de son pays. Au niveau des marchés financiers, nous avons deux types de détention d'actions. La détention directe (ceux qui les détiennent en propres) et la détention indirecte (ceux qui les détiennent par le biais d'un intermédiaire : organismes de gestion, sociétés d'assurances-vie, caisses de retraite, SICAV). Le fait nouveau réside dans la modification rapide et importante du type d'actions détenues par les ménages. La détention directe d'actions devient minoritaire, pendant que la détention indirecte s'est fortement développée avec le développement des fonds de pension contrôlant une partie de Wall Street. Mais ce système financier accuse bon nombre de dysfonctionnements qui ont été concrétisées à travers la crise des prêts hypothécaires (subprimes) en août 2007, crise qui s'est propagée à l'ensemble des bourses mondiales avec des pertes estimées à plusieurs milliers de milliards de dollars que je résume en cinq étapes : les banques ont fait des prêts immobiliers à des ménages insolvables ou présentant peu de garanties, à des taux d'intérêts élevés ; diffusion des mauvaises créances dans le marché : pour évacuer les risques, les banques «titrisent» leurs créances, c'est-à-dire qu'elles découpent leur dette en produits financiers pour la revendre sur le marché. La mondialisation a fait le reste, en diffusant ces titres à risque dans les portefeuilles d'investisseurs de toute la planète. Les fonds spéculatifs (hedge funds) ont été de gros acheteurs de subprimes, souvent à crédit pour doper leurs rendements (jusqu'à 30% par an), et faire jouer l'effet de levier, les hedge funds empruntant jusqu'à 90% des sommes nécessaires ; retournement du marché immobilier américain : vers fin 2005, les taux d'intérêts américains ont commencé à remonter alors que le marché financier s'essoufflait. Des milliers de ménages ont été incapables d'honorer leurs remboursements entraînant des pertes pour les banques et les investisseurs qui ont achetés les titres obligataires ont vu leur valeur s'effondrer d'où la crise de confiance : les banques se sont retrouvées dans une situation ou comme dans un jeu de poker, elles savent ce qu'elles ont dans leur bilan, mais pas ce qui se trouve dans celui des autres car ces mauvais crédits immobiliers ont été achetés un peu partout dans le monde et on ne sait quelle est la répartition du risque d'où une grave crise de confiance et depuis juillet 2007, cette situation a fait chuter les Bourses et paralysé le marché interbancaire, les banques ne se prêtant plus ou craignant que leurs homologues soient dans une ligne rouge et en dernier lieu, intervention des banques centrales : face à la paralysie du marché, les banques centrales en injectant plusieurs centaines de milliards de dollars et d'euros de liquidités.
En conclusion, comprendre les crises périodiques qui secoue le système mondial implique de les replacer dans leur contexte historique et d'analyser les stratégies d'adaptation notamment pour la période contemporaine avec l'entrée en puissance des nouvelles technologies à travers Facebook qui contribuent à refaçonner les relations sociales, les relations entre les citoyens et l'Etat, par la manipulation des foules, pouvant être positif ou négatif lorsqu'elle tend à vouloir faire des sociétés un Tout homogène alors qu'existent des spécificités sociales des Nations à travers leur histoire. Ces nouvelles dictatures peuvent conduire à effacer tout esprit de citoyenneté à travers le virtuel, l'imaginaire et la diffusion d'images avec pour conséquence une méfiance accrue vis-à-vis des discours officiels. Le monde ne sera plus jamais comme avant confronté à des évènements futurs, les cyberattaques, supposant la maîtrise de la transition numérique, le réchauffement climatique, avec la crise de l'eau enjeu du XXIe siècle pouvant conduire à des conflits. Espérons le dialogue, au lieu des conflits, dans toutes les contrées du monde, afin de promouvoir l'esprit de paix et de tolérance. Tout cela nécessite en ce XXIe siècle la promotion de la culture, celle-ci étant le fondement du dialogue des civilisations, source d'enrichissement mutuel, où chaque Nation devra concilier la modernité et ses traditions. C'est que l'ère des confrontations n'a eu cours que parce que les extrémistes ont prévalu. Connaître l'autre, c'est aller vers lui, c'est le comprendre, mieux le connaître. Face à un monde en perpétuel mouvement, tant en matière de politique étrangère, économique, que de défense, actions liées, se posent, l'urgence d'une coordination qui devrait être internationale et régionale, le but étant d'agir efficacement sur les événements majeurs afin de faire de notre monde, un lac de paix et de prospérité partagée.
Abderrahmane Mebtoul
Pr des Universités, Dr d'Etat
Expert international


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