Le Fonds monétaire international (FMI) a préconisé mardi de réaffecter les subventions non ciblées à l'énergie à la promotion de l'emploi qui doit figurer comme une priorité dans les politiques des gouvernements pour créer une croissance durable. « Nous pouvons envisager de réorienter des ressources publiques vers des activités en mesure de créer des emplois décents et une croissance durable», a indiqué la présidente du FMI, Mme Christine Lagarde lors d'un séminaire sur l'emploi et la croissance durables. Selon Lagarde, la réduction des subventions non ciblées à l'énergie va aider à dégager des ressources financières importantes qui peuvent être réaffectées au développement du marché du travail à l'éducation et la formation ainsi qu'au renforcement des filets sociaux. Le FMI estime à plus de deux trillions de dollars les ressources allouées annuellement par les gouvernements au titre des subventions à l'énergie. Des sommes importantes en mesure d'aider à lutter considérablement contre le chômage dans le monde, a-t-il estimé. Les gouvernements ont en effet besoin de réduire l'austérité pour créer des emplois durables, a relevé Mme Lagarde. Les ajustements budgétaires fondés sur un relèvement de la fiscalité on eut un impact défavorable sur l'emploi, dont le taux aura diminué de 0,75% au bout de six ans. Tout comme les ajustements budgétaires fondés sur une réduction des dépenses qui ont eu également un effet négatif plus important sur l'emploi, selon le FMI. Environ 200 millions de personnes dans le monde sont sans emploi, a indiqué la présidente du FMI, citant des chiffres récents de l'organisation internationale du travail. En six ans, le nombre de chômeurs a augmenté de 30 millions depuis le début de la crise financière en 2008. Le taux de chômage dans les pays développés à grimpé à 8,5%, alors qu'il était à 5,8% avant la crise. Dans les pays en développement le taux de chômage qui a légèrement augmenté durant la crise et redescendu pour se rapprocher de son niveau d'avant la crise mais demeure toutefois un important obstacle à la lutte contre la pauvreté et la relance de la croissance, a fait remarquer la patronne du FMI. Le taux de chômage chez les jeunes au niveau mondial a atteint 13%, soit 74 millions de personnes sans emplois. Au Moyen Orient et en Afrique du nord, un jeune sur trois ne trouve pas de travail.