La mise en œuvre de la réforme des quotes-parts, qui devrait donner plus de poids aux pays émergents au sein du FMI, est toujours retardée par les Etats-Unis qui s'abstiennent de la ratifier, ont indiqué mercredi des experts du Fonds. "Aucun progrès n'a été fait sur les réformes des quotes-parts et de gouvernance", soulignent ces experts dans leur rapport sur l'agenda de politique mondiale publié à Washington à l'occasion des assemblées annuelles du FMI et de la Banque Mondiale. La réforme de 2010 "attend toujours la ratification par les Etats-Unis, ce qui retarde l'application de la 15ème révision générale des quotes-parts", selon ce rapport qui sera présenté au Comité monétaire et financier international du FMI. En avril dernier, les ministres des Finances des pays du G20 ont donné aux Etats-Unis un délai allant jusqu'à la fin de l'année 2014 pour ratifier le projet de réforme du FMI. La quote-part d'un pays détermine le montant de sa contribution au FMI et le nombre de voix qui lui est attribué ainsi que le montant des aides qu'il peut obtenir du Fonds. L'application rapide de cette réforme va aider à renflouer le Fonds en ressources financières permanentes et à améliorer la représentation des Etats membres au sein de cette institution financière internationale en augmentant leur voix en fonction de leur contribution à l'économie mondiale, relève le même rapport. En parallèle, les membres ont respecté leur engagement de maintenir le FMI alimenté en ressources suffisantes en l'absence de nouveaux fonds pouvant parvenir de l'augmentation des quotes-parts grâce à la prorogation d'un an des accords d'emprunt bilatéraux et la réactivation de six mois des nouveaux accords d'emprunt, selon le même document. La nouvelle réforme va propulser des pays comme le Brésil, la Chine, la Russie, l'inde et l'Arabie Saoudite au rang des grands détenteurs des quotes-parts du FMI.