Les conducteurs de tramway ont déclenché, jeudi à Constantine, un mouvement de grève pour protester, selon l'un d'eux, contre les "conditions de travail et le rythme imposé par les rotations des rames", a-t-on constaté. Quatre (4) rames seulement sur les onze (11) du tramway de Constantine circulaient jeudi matin au titre d'un "service minimum", a-t-on également constaté. Les responsables de la SETRAM, entreprise chargée de la gestion et de l'exploitation de ce moyen de transport, n'ont pas souhaité commenter ce débrayage, la chargée de la communication, contactée par l'APS, ayant indiqué que sa présence à une réunion l'empêchait de s'exprimer. En attendant l'engagement des travaux de son extension vers Ali-Mendjeli, l'aéroport et El Khroub, le tramway de Constantine dessert pour l'heure la cité Zouaghi-Slimane depuis le stade Benabdelmalek, au centre-ville, sur moins de 9 km. La grève des conducteurs de tramways est "illégale" (SETRAM) La grève déclenchée jeudi par les conducteurs du tramway de Constantine est "illégale", a estimé en milieu de journée la responsable de la communication de la SETRAM, Ibtissem Ghimouz. "Aucun préavis de grève, tel que prévu par la loi, n'a été déposé par les travailleurs concernés", a-t-elle affirmé, assurant cependant que les revendications, portées à la connaissance des responsables de la SETRAM, étaient "à l'étude". Peu après midi, la circulation de quatre rames, maintenues au titre d'un "service minimum", s'est interrompue, le mouvement semblant se radicaliser, a-t-on constaté. Les grévistes réclament en premier lieu l'allègement du rythme imposé par les rotations des rames de ce moyen de transport. "Nous travaillons durant six heures sans discontinuer, quatre jours de suite, alors que nos collègues d'Alger et d'Oran s'arrêtent au bout de cinq heures", a notamment déclaré un des conducteurs protestataires à l'APS. Le tramway de Constantine dessert depuis son inauguration au début du mois de juillet 2013 un premier tronçon de 8.9 kilomètres comprenant 10 stations entre le stade Benabdelmalek et la cité Zouaghi-Silimane, rappelle-t-on.