La réunion des experts préparatoire au deuxième sommet Afrique-Turquie s'est ouverte mercredi après-midi à Malabo (Guinée Equatoriale) avec la participation des délégués des pays africains dont l'Algérie, les représentants des partenaires au développement et d'une délégation turque. Les participants discutaient notamment de l'ordre du jour du sommet avant d'examiner le plan de mise en oeuvre du partenariat Afrique-Turquie 2015-2018 ainsi que la matrice des principaux projets prioritaires de ce partenariat. Les experts se penchent également sur la déclaration conjointe du 2ème sommet en vue de sa finalisation pour la soumettre aux leaders africains et à la partie turque. Pour les experts, le sommet de Malabo constitue une opportunité pour renforcer le partenariat gagnant-gagnant entre la Turquie et l'Afrique, d'une part, et pour intensifier, sur le plan bilatéral, les échanges entre les pays du continent et la Turquie d'autre part. Ainsi, le sommet qui se penchera sur l'instauration d'"un nouveau modèle de partenariat pour le renforcement du développement durable et de l'intégration de l'Afrique", estime-t-on, permettra de réadapter le cadre du partenariat à la faveur de la poursuite d'un processus de coopération "stable et durable". Rappelant que l'Union africaine (UA) avait, en 2008, déclaré la Turquie partenaire officiel, les observateurs insistent sur l'importance que revêt les mécanismes de suivi du partenariat turco-africain, inspiré d'une coopération pour un avenir commun. L'importance, pour la Turquie, de la rencontre de Malabo, se traduit par la qualité de la délégation que conduira le président Recep Tayyip Erdogan, en présence du son ministres des Affaires étrangères et de plus de 200 hommes d'affaires ainsi que d'un nombre de hauts fonctionnaires. S'exprimant à l'ouverture de la réunion, le représentant des Comités des représentants permanent de l'Union africaine (COREP) a rappelé l'engagement des pays d'Afrique et de la Turquie dans le cadre d'un partenariat "durable et crédible" pour l'intégration et le développement de l'Afrique et, en même temps, bénéfique pour la Turquie. "Ce partenariat vient à point nommé et permettra de soutenir les efforts des pays d'Afrique qui ont, grâce à leur richesses humaines et leur potentialités économiques, pu se tourner vers un avenir de progrès et de prospérité", a-t-il notamment dit, saluant, dans le même contexte, la forte présence, en Afrique, de la Turquie, "un pays à la pointe de la technologie et du savoir dans les différents domaines de l'économie, l'agriculture, la santé et l'industrie". De son côté, le représentant de la Commission africaine, a rappelé l'engagement pris par les deux parties depuis le sommet d'Istanbul en 2008 qui avait tracé les contours du partenariat Afrique-Turquie, se félicitant des avancées réalisées sur la voie de la coopération entre les deux parties. Pour sa part le représentant de la Turquie a mis en exergue les relations fructueuses entre les deux parties, soulignant que du point de vue turc la coopération et le partenariat doivent se construire sur "la fraternité, l'égalité et la fiabilité". "Nous allons mettre en oeuvre nos projets destinés à l'Afrique et consolider par la même le partenariat dans lequel nous nous sommes engagés", a indiqué le délégué turc, réitérant, par ailleurs, le soutien que porte son pays à l'Union africaine et aux pays du continent qui oeuvre pour la paix et la sécurité. Le représentant turc a, en outre, mis en exergue les chances offertes pour la réussite de partenariat Afrique-Turquie, citant notamment les domaines de l'agriculture, la gestion des ressources en eau, la petite et moyenne entreprise, la lutte contre les épidémies, l'exploitation des ressources minières, le sport et la culture.