Le secrétaire général de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA), Mohamed Alioui, a appelé, mercredi à Tlemcen, à réunir les conditions nécessaires pour l'amorce d'une agriculture durable. Ces conditions exigent le renforcement de la Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA) pour en faire un institution financière au service des agriculteurs, en plus de la création d'un fonds de garantie des crédits agricoles, pour soutenir l'agriculture et les travailleurs de la terre face aux catastrophes naturelles (sécheresse, inondations, ...), a-t-il indiqué lors d'une cérémonie de célébration du 40ème anniversaire de la création de l'UNPA, organisée au plateau Lalla Setti, en présence du conseiller à la présidence de la République, Mohamed Ali Boughazi, de cadres du ministère de l'Agriculture et du Développement rural et d'opérateurs du secteur. M. Alioui a également insisté sur l'importance des études prospectives (composantes, contenus, opérateurs) afin de permettre au secteur de jouer convenablement son rôle et d'apporter des solutions, tout en rappelant que la revendication principale reste la création d'un haut conseil national de l'agriculture. Le secrétaire général de l'UNPA a aussi précisé que son instance, qui a 40 ans d'existence, a offert aux fellahs une tribune pour exprimer leurs préoccupations socio-professionnelles et défendre leurs droits et acquis, déclarant "nous sommes fiers des réalisations acquises et conscients des échecs, des entraves et des difficultés que rencontre ce secteur stratégique et dont le fellah n'est pas responsable". M. Alioui a en outre rappelé les grands projets puisés du programme du président de la République, notamment celui visant la création d'une superficie irriguée d'un (1) million d'hectares. Selon le secrétaire général de l'UNPA, cette superficie permettra en cas de disponibilité de moyens, d'éviter au pays de payer des factures couteuses de blé importé (6 milliards de dollars) et de lait (1,2 milliard de dollars). Le même responsable a abordé les questions auxquelles fait face le secteur dont celle inhérente à "l'agression du foncier agricole". Le secrétaire général au ministère de l'Agriculture et du Développement rural, Fodhil Ferroukhi, a indiqué, dans son intervention, que sur décision du président de la République, le budget du secteur connaîtra une augmentation durant le plan quinquennal 2015-2016 de 200 à 300 milliards DA annuellement, soulignant que cette décision a été prise dans le but d'assurer une autosuffisance et de mettre fin au recours aux marchés extérieurs. Il a signalé, d'autre part, la régularisation du foncier agricole après la promulgation des lois d'orientation et de concession agricoles qui garantissent la préservation de la terre comme richesse nationale et protègent le fellah, avant d'exprimer sa satisfaction quant à la remise d'actes et à la prise de conscience des agriculteurs de cette situation. Le wali de Tlemcen, Saci Ahmed Abdelhafid, a annoncé, pour sa part, que les services de l'hydraulique réserveront prochainement les eaux superficielles stockées dans les cinq barrages de la wilaya pour l'agriculture afin de permettre l'extension des terres irriguées. La wilaya a enregistré la mise en service de deux stations de dessalement de l'eau de mer d'une capacité globale de 400.000 mètres cubes, a-t-il ajouté. Une exposition de différents produits agricoles dont les fruits, les légumes et les produits d'apiculture, de laiteries et de pépinière a été organisée pour la circonstance mettant en relief des spécialités modernes ayant trait notamment à l'hydraulique, le froid et l'artisanat liée à l'activité agricole.