Le ministre des Affaires religieuses et des wakfs, Mohamed Aissa a annoncé lundi à Alger le début de la révision du système de formation des cadres de son secteur pour "un meilleur encadrement adapté aux exigences de la phase actuelle". Invité du forum de la Radio nationale, M. Aissa a souligné que son département ministériel procédait à la révision du système de formation des cadres de son secteur pour assurer un meilleur encadrement des mosquées et des structures qui y relèvent, et pour répondre aux exigences de la phase actuelle. Dans le but de former les Imams et d'habiliter les cadres du secteur à mieux servir l'Islam et la société, une nouvelle spécialité dans l'enseignement supérieur (Licence) sera ouverte à partir de l'année prochaine, ajoutant qu'une action de proximité était en cours avec le ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique pour élaborer les programmes de formation et les conditions d'inscriptions à cette spécialité. Le ministre a évoqué la possibilité de renforcer la formation dans cette spécialité par des diplômes de Master et de doctorat, qualifiant la formation pluridisciplinaire de "base" du civisme, indispensable pour l'adaptation aux exigences de la modernisation et la protection des mosquées. M. Aissa a souligné que le système de formation constituait un rempart contre les différents maux de la société, violations et courants religieux. Il a, dans ce sens, appelé les intellectuels, les chercheurs, les journalistes et les différents acteurs de la société à oeuvrer pour la diffusion de la véritable image de l'Islam, à travers la consécration des valeurs de tolérance et d'acceptation de l'autre. Concernant le projet du fonds de la Zakat, M. Aissa a indiqué que son ministère avait soumis le projet y afférent au Gouvernement pour examen, ce qui permettra de mettre en place un cadre juridique de cet organisme conformément à la loi sur les associations. Il a ajouté que le fonds de la zakat aura à l'avenir une base juridique qui permettra aux donneurs de la zakat de bénéficier d'exonérations fiscales, en vertu de la loi de finances. A la recherche de nouvelles alternatives au crédit bonifié Le ministre des Affaires religieuses et des wakfs, Mohamed Aissa a affirmé lundi à Alger que son département était à la recherche de nouvelles alternatives au crédit bonifié à même d'assurer le recouvrement par le Fonds de la Zakat des crédits octroyés aux jeunes. Invité du forum de la Radio nationale, M. Aissa a précisé qu'un délais de trois ans a été fixé à son département pour trouver des alternatives "complémentaires" au crédit bonifié. Le ministre a indiqué qu'un montant de 172 milliards de centimes a été déposé au niveau de la Banque El Baraka durant les 11 dernières années, ajoutant que "ces fonds serviront au fonctionnement du crédit bonifié dans le futur". M. Aissa a souligné dans ce sens que ces alternatives intervenaient conformément aux recommandations des conseils scientifiques qui se sont réunis dernièrement à Ghardaïa, faisant remarquer que l'objectif est de mettre les crédits de la zakat au service de la société à travers la création de postes d'emploi et de richesses. Le ministre a indiqué en outre que cette mission a été confiée aux imams dans le cadre du "contrôle religieux", annonçant l'animation prochaine d'ateliers de réflexion auxquels pondront part des experts en économie pour tenter de parvenir à des solutions. Concernant les dons de solidarité avec la population de Ghaza estimés à 41 millions de DA, le ministre a souligné que les fonds collectés pour la reconstruction de mosquées à Ghaza ont été remis aux Croissant rouge palestinien. Il en est de même, a-t-il ajouté, pour la deuxième opération de dons collectés à l'initiative de la société civile algérienne, estimés à près de 50 millions de DA.