Le P-dg de Sonatrach par intérim, Saïd Sahnoun, a appelé, dimanche, les sociétés pétrolières internationales à saisir les opportunités offertes par le "très ambitieux" programme de développement du secteur énergétique en Algérie sur la période 2015-2019. Intervenant lors du sommet Nord-africain de pétrole et de gaz qui se tient du 7 au 9 décembre à Alger, M. Sahnoun a invité, à cet égard, les opérateurs pétroliers à prendre part à ce programme de développement, et ce, notamment dans les domaines de la pétrochimie, des hydrocarbures non conventionnels et de l'exploration en offshore. "J'invite les acteurs intéressés disposant de la maîtrise technologique nécessaire à investir en Algérie dans le cadre d'une relation gagnant-gagnant durable où le transfert technologique, le développement de la production locale et la formation de la main d'£uvre qualifiée constitueront les principaux fondements" des partenariats, a-t-il insisté. A ce propos, il a assuré que Sonatrach maintiendrait son plan de développement quinquennal 2015-2019, qui prévoit des investissements d'un montant de 90 milliards de dollars, malgré la baisse des cours de pétrole. Selon le même responsable, il a été décidé de déployer un effort particulier pour l'élargissement de la base de réserves et l'augmentation de la capacité de production du groupe Sonatrach. Ce plan prévoit principalement le développement des gisements du pétrole et du gaz, le renforcement des capacités de transport des hydrocarbures, de l'activité pétrochimique et du raffinage ainsi que la valorisation des ressources humaines nécessaires. M. Sahnoun a aussi réaffirmé que les recettes des exportations des hydrocarbures de l'Algérie devraient s'établir à près de 60 milliards de dollars sur l'exercice 2014. En outre, Sonatrach compte mobiliser quelques 90 milliards de dollars, durant la période 2015-2019, dans l'objectif de renforcer les réserves algériennes en hydrocarbures. Ce programme quinquennal prévoit principalement le développement des gisements de pétrole et de gaz à travers la poursuite des efforts dans les bassins immatures notamment ceux d'Illizi, de Berkine et autour de Hassi Messaoud et Hassi R'mel, a-t-il précisé. Il s'agit également d'exploiter de nouvelles zones insuffisamment explorées, particulièrement à l'Ouest du pays (Béchar, Tindouf) et l'extrême Sud, a poursuivi le premier responsable de la compagnie pétrolière nationale. En outre, Sonatrach "veut mettre en évidence l'énorme potentiel de l'Algérie en offshore, qui représente une part non négligeable de ses réserves", a-t-il encore relevé. Cette activité de l'offshore va bénéficier de 6% du montant global de ce programme de développement du secteur énergétique. Le groupe public table sur la hausse de la production primaire des hydrocarbures de 195 millions de TEP en 2013 à 225 millions de TEP en 2019 grâce au développement des gisements. Un montant de 48 milliards de dollars sera consacré au développement de ces gisements à l'horizon 2019 dont 22 milliards de dollars pour les gisements gaziers. Le développement de la production sera accompagné par l'extension des capacités de transport par canalisation qui seront renforcées de 57 millions de tonnes par an dans le cadre d'un programme de 7 milliards de dollars dont 5 milliards de dollars pour le développement des gazoducs. M. Sahnoun a annoncé, dans ce sillage, la réalisation d'un nouveau gazoduc au Sud-ouest du pays qui sera dédié au transport de la production des nouveaux gisements. En outre, Sonatrach poursuivra ses efforts de renforcement des capacités d'exportations de gaz en réalisant deux méga-trains totalisant 20 millions m3/an avec un montant d'investissements de près de 8 milliards de dollars. Le plan prévoit aussi l'augmentation des capacités de raffinage à 15 millions de tonnes/an, selon le même responsable qui a ajouté que 10 milliards de dollars seront consacrés pour atteindre cet objectif. Les premiers contrats relatifs à la réalisation de nouvelles raffineries seront signés en 2015, selon lui. Sonatrach envisage également d'investir dans les ressources humaines à travers le recrutement de près de 8.000 personnes entre 2015 et 2019, qui sera accompagné d'un vaste programme de formation. Devant les participants à ce sommet nord-africain de pétrole et de gaz, il a réaffirmé que l'exploitation commerciale du gaz de schiste algérien était prévue pour l'année 2022 avec une production avoisinant les 20 milliards de m3. Sonatrach prévoit également le renforcement de ses capacités de production de gaz de schiste grâce à l'intensification des investissements dans ce domaine pour atteindre les 30 milliards de m3 à l'horizon 2025-2027.