Les écrivains arabes participant au séminaire ‘‘Aurès'' sur la pensée et la littérature, ouvert lundi à Batna, ont estimé, mardi, au second jour de leurs travaux que la Révolution nationale demeure, pour les Arabes, une ‘‘intarissable source d'inspiration''. La révolution algérienne ‘‘fut et demeure une intarissable source d'inspiration et un exemple édifiant du combat héroïque mené contre le colonialisme et les tentatives d'asservissement du peuple'', ont souligné plusieurs intervenants. Axé sur ‘‘la littérature de la Révolution et ses écrits'', ce séminaire met l'accent sur la place de la guerre de libération nationale en tant que source d'inspiration pour les peuples colonisés à qui elle a appris à dire ‘‘non'', a estimé le poète, romancier et porte-parole de l'Union des écrivains algériens (UEA), Adel Djeridi. Abderrahmane Djaâfar El Kenani, d'Irak, a considéré que l'épopée de la Révolution algérienne a constitué une ‘‘insurrection'' contre l'esprit d'abdication qui régnait dans les pays arabes après la Nekba de 1948 en Palestine. Les moudjahidine de cette grande Révolution, à l'instar de Djamila Bouhired, sont ainsi devenus, a-t-il ajouté, ‘‘les symboles du refus de l'oppression pour les populations arabes, de Baghdad à Beyrouth en passant par Sanaa, Damas et le Caire''. Le peuple algérien, artisan de la Révolution de Novembre a fait montre d'un amour ‘‘mythique'' pour la terre de ses aïeuls et fut le seul à avoir donné, pour son émancipation, un million et demi de martyrs, a relevé la poétesse marocaine Rihana El Bachir. Pour sa part, l'écrivaine et critique tunisienne Fatima Benmahmoud a fait part de son ‘‘étonnement'' devant le fait que les Algériens n'ont pas oublié leur Révolution, leurs martyrs et leur combat contre l'occupant. C'est, selon elle, ‘‘exceptionnel et très important'' car, a-t-elle ajouté, ‘‘un peuple qui ne respecte pas son passé, ne peut pas vivre son présent ni appréhender son avenir''. Le jeune auteur yéménite Ahmed Imadeddine El Kroune a indiqué, de son côté, que la Révolution algérienne représente pour le peuple du Yémen et de tout le monde arabe ‘‘une épopée de la victoire de la volonté des peuples sur la puissance barbare du colonialisme''. Le président de l'UEA Youcef Chagra a souligné que cette rencontre qui coïncide avec le 60ème anniversaire du déclenchement de la Révolution, ‘‘mérite la dimension arabe que lui a conféré cette édition'' car, a-t-il estimé, ‘‘énormes sont les répercussions internationales de la Révolution de novembre''. Ce séminaire qui se poursuivra jusqu'à jeudi, verra la présentation de plusieurs communications et lectures poétiques à la maison de la culture Mohamed Laïd Al Khalifa et à l'université Hadj Lakhdar. Les conférences prévues seront données par des écrivains Algériens, Irakiens, Jordaniens, Yéménites, Palestiniens, Egyptiens, Libyens, Tunisiens et Marocains, a indiqué Tarek Thabet, président de l'association ‘‘Chourouq'' initiatrice de la rencontre.