Le ministre de la Santé, de la réforme hospitalière et de la population, Abdelmalek Boudiaf a affirmé, dimanche, à Alger, que l'année 2015 marquera la relance du système de santé. Le ministre de la Santé a précisé lors de la présentation du bilan des activités de 2014 et du plan d'action de l'année prochaine, que l'année 2015 marquera le lancement d'un programme "ambitieux" à même de permettre au système de santé d'être à la hauteur des aspirations des professionnels de la santé et des citoyens. Il a rappelé, à ce propos, la mise en œuvre du plan national de prise en charge des maladies cardiovasculaires et d'un autre plan pour la prise en charge des malades en réanimation sans compter le renforcement et le développement de la production des sérums et des vaccins par l'Institut Pasteur. Selon M. Boudiaf, 2015 sera par ailleurs "l'année de la promotion de la production locale des produits pharmaceutiques mais aussi celle de la promotion de la culture d'utilisation des médicaments génériques pour une meilleure maîtrise des dépenses". Le ministre a annoncé la création de nouvelles unités de prise en charge de la douleur et le développement de l'hospitalisation à domicile et de l'hôpital de jour. Concernant l'installation de l'Agence nationale de greffe d'organes, M. Boudiaf a indiqué que celle-ci verra le jour cette année, soulignant la nécessité de développer et de promouvoir cette activité. De nouvelles structures sanitaires seront réceptionnées qui permettront d'assurer une couverture sanitaire globale et équitable notamment en matière de lutte contre le cancer outre le lancement de projets de réalisation de cinq nouveaux hôpitaux et l'informatisation du système en tant que moyen de modernisation du fonctionnement des établissements sanitaires. M. Boudiaf a par ailleurs annoncé qu'une nomenclature nationale des équipements médicaux et chirurgicaux de tous les établissements relevant du secteur, était en cours d'élaboration. L'année 2015 verra également l'élaboration de textes juridiques et organiques relatifs au fonctionnement des instituts nationaux spécialisés dans les maladies cardio-vasculaires, cancéreuses et rénales en renforçant la prise en charge sanitaire des citoyens des régions du sud, a-t-il encore indiqué. Au volet social, le ministre a souligné la poursuite du dialogue avec les partenaires et l'intensification des programmes de formation au profit des corps du secteur. Evaluant les activités de l'année écoulée, le ministre a indiqué, par ailleurs, qu'elle "a été marquée par la disponibilité de tous les types de médicaments, de vaccins et de sérums au niveau des établissements du secteur public et des officines privées". Le ministère de la Santé a veillé à assurer cette matière vitale à travers la révision des procédures et l'adoption d'une nouvelle stratégie garantissant la liquidité financière pour la pharmacie centrale des hôpitaux et l'Institut Pasteur, a-t-il dit, ce qui leur a permis le payement de leurs dettes à l'intérieur et à l'extérieur du pays et le recouvrement des créances auprès des établissements sanitaires nationaux estimés à près de 25 milliards de dinars. En plus de l'élaboration d'un projet de décret relatif à la création et à l'organisation de la circonscription sanitaire consacrant l'accès aux soins dans le cadre d'un réseau intégré, les acteurs se sont penchés l'année dernière sur l'élaboration d'un avant-projet de loi relatif à la santé adapté aux mutations sociales et économiques de la société, lequel se trouve actuellement au niveau du secrétariat général du gouvernement. Concernant le suivi et la mise en œuvre de projets de développement du secteur, M. Boudiaf a indiqué que des mesures urgentes ont été prises pour remédier à la situation. Il s'agit, a-t-il précisé, de la levée des obstacles entravant la concrétisation de ces projets, notamment ceux relatifs aux centres anti-cancer, la création d'un nouveau mécanisme pour la réalisation d'établissements hospitaliers répondant aux normes internationales (l'agence national de gestion des réalisations et de l'équipement des établissements sanitaires) et la réalisation de 10 nouveaux CHU.