Toutes les parties impliquées dans la crise au Yémen, dont les miliciens houthis, ont accepté de reprendre les discussions lundi, a annoncé dimanche l'émissaire de l'ONU Jamal Benomar. Le chef de la milice, "Abdel Malek al-Houthi et toutes les parties politiques au Yémen ont accepté de reprendre le dialogue (...) demain", a indiqué M. Benomar à la presse à Sanaa. Les miliciens houthis sont entrés dans la capitale Sanaa en septembre dernier puis ont pris fin janvier le contrôle du palais présidentiel des autres institutions de l'Etat, poussant à la démission les chefs de l'Etat et du gouvernement placés en résidence surveillée. Samedi, les milices houthies ont annoncé la formation d'une Haute commission de sécurité pour diriger les affaires du pays jusqu'à la mise en place d'un Conseil présidentiel, après avoir dissout le Parlement vendredi, un acte fortement contesté et dénoncé par la communauté internationale. "Je souligne la nécessité pour tous les dirigeants politiques de prendre leurs responsabilités et de parvenir à un consensus pour surmonter l'impasse politique dans laquelle se trouve le pays", a ajouté M. Benomar, qui a appelé à "une solution pacifique". Les pays membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont dénoncé la veille un "coup d'Etat" des miliciens houthis au Yémen, et ont prévenu qu'ils "prendront toutes les mesures nécessaires pour défendre leurs intérêts". Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a de son côté appelé dimanche au rétablissement du président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi dans ses fonctions après avoir été forcé à la démission sous la pression des milices houthies qui contrôlent la capitale Sanaa.