Le Conseiller spécial du Secrétaire général de l'ONU sur le Yémen, Jamal Benomar, a exprimé sa satisfaction après la libération du directeur de cabinet du président yéménite, Abd Rabbo Mansour Hadi par la milice chiite des Houthis (Ansaruallah), après ses efforts de médiation. Dans un communiqué de presse publié mardi, M. Benomar a estimé que l'annonce de cette libération "contribuerait à réduire les tensions et permettrait de faire des progrès dans les négociations en cours sous son égide". La semaine dernière, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, avait condamné l'enlèvement d'Ahmed Awad ben Moubarak et avait appelé à sa libération immédiate. Cet enlèvement a marqué le début d'une crise au cours de laquelle les Houthis ont investi le palais présidentiel, poussant ainsi le président Abd Rabbo Mansour Hadi et le gouvernement de Khaled Bahah à la démission. M. Benomar a, en outre, exhorté la milice houthie, à prendre des mesures "qui seraient dans le meilleur intérêt de tous les partis politiques et du peuple du Yémen". Dans le cadre de réunions quotidiennes avec les signataires de l'Accord de paix et de partenariat national que M. Benomar a convoqué, celui-ci a pressé tous les partis politiques à agir de façon responsable et à donner la priorité à l'intérêt national afin de surmonter la crise actuelle. Selon la presse, la récente vague de violences est la plus grave à Sanaa depuis l'entrée dans la capitale yéménite, il y a quatre mois, les miliciens houthis, qui dénoncent notamment le projet de Constitution défendu par le gouvernement. L'émissaire de l'ONU au Yémen poursuit des contacts sur place avec les principaux protagonistes afin de faire appliquer l'accord politique du 21 septembre 2014 qui prévoyait un retrait des miliciens chiites de Sanaa.