Le MC Alger, qui lutte pour son maintien parmi l'élite algérienne, est en passe de rater son troisième challenge de la saison après avoir concédé un nul contre une modeste formation du Sahel SC du Niger (0-0), samedi au stade Omar-Hamadi de Bologhine en match aller du tour préliminaire de la Coupe de la Confédération africaine de football. Pourtant, les fans mouloudéens présents en force au stade, pensaient que leur équipe allait faire une bouchée des visiteurs, presque inconnus sur la scène continentale. Peine perdue, au vu de la prestation très timide des Algérois, à qui tout reste à faire au cours de la deuxième manche prévue dans deux semaines à Niamey s'ils voudraient poursuivre l'aventure. Les observateurs sont unanimes à dire que les matchs se suivent et se ressemblent pour les coéquipiers du portier Fawzi Chaouchi, et ce, dans toutes compétitions confondues. Les Verts et Rouge ne parviennent d'ailleurs pas à élever leur niveau, ni retrouver le football qui était le leur il y a quelques saisons. Un constat que leurs supporters admettent, malgré le léger réveil de leur équipe en championnat depuis quelques journées, ce qui leur a permis de quitter la lanterne rouge qu'elle a occupé pendant de longues semaines, mais sans pour autant parvenir à sortir de la zone du danger. Le club étant premier reléguable à l'issue de la 20ème journée du championnat. Il est vrai aussi que les Mouloudéens sont parvenus à décrocher dix points au cours des cinq premiers matchs de la phase retour en championnat, mais leurs prestations sont loin de convaincre leurs fans en premier lieu. Un scénario qui s'est reproduit à l'occasion de leur première sortie continentale, une épreuve dans laquelle ils étaient censés jouer, libérés de toute pression. "On a tout tenté mais en vain. On n'a pas eu le rendement souhaité, et on est dans l'obligation de travailler davantage. Il ne faudra surtout pas baisser les bras", a déclaré à l'APS l'entraîneur adjoint du "Doyen", le Brésilien Rivaldo, à l'issue de la rencontre. Les joueurs ont l'esprit au... maintien Les joueurs, quant à eux, laissent entendre qu'ils ont plutôt l'esprit au championnat, où ils ne s'attendaient nullement à se retrouver en train de lutter pour leur maintien, alors que leur équipe était donnée favorite en puissance pour succéder à l'USM Alger dans le haut du tableau. "On aurait aimé disputer cette compétition africaine dans des circonstances meilleures. Toute notre concentration est focalisée sur le championnat local où on fait tout pour assurer notre maintien le plus tôt possible", a expliqué pour sa part le capitaine d'équipe Abderrahmane Hachoud. Le MCA, éliminé dès son entrée en lice en coupe d'Algérie, dont il est détenteur du trophée, est en passe de connaître le même sort en coupe de la CAF au vu de ses petites prestations à répétition cette saison. Le club phare de la capitale, fort du soutien financier de Sonatrach, est loin de justifier sa bonne santé dans ce registre. Le scénario des deux dernières participations des Mouloudéens en coupe de la CAF, en 2007 et 2008 lorsqu'ils avaient quitté cette épreuve dès le premier tour, devrait ainsi se reproduire cette fois encore. Mais le président Abdelkrim Raissi, aux commandes du club depuis janvier dernier, se veut optimiste : "Rien n'est encore joué. Il reste une deuxième manche durant laquelle on tentera de rectifier le tir et revenir avec le billet de la qualification". "Personnellement, je ne veux pas vendanger ce challenge", a-t-il dit à l'issue du match. Il lui appartient toutefois de convaincre ses joueurs de se donner à fond pour justifier ses dires, s'ils en ont les moyens bien sûr, commentent les spécialistes. Arthur Jorge contesté, le président défend son coach Le président du MC Alger Abdelkrim Raissi, a pris la défense de son entraîneur portugais Arthur Jorge après les critiques acerbes dont a fait l'objet ce dernier de la part des supporters et de l'entourage du club à l'issue du nul concédé à domicile face au Sahel SC du Niger (0-0) samedi en match aller du tour préliminaire de la Coupe de la Confédération africaine de football (CAF). "Arthur Jorge ne connait pas encore d'une manière parfaite le championnat algérien, malgré cela, il est en train de remonter la pente permettant à l'équipe de quitter la lanterne rouge qu'elle a occupée pendant de longues journées. Je suis persuadé qu'avec lui nous serons meilleurs à l'avenir", a déclaré le président mouloudéen à l'APS. A l'issue du match contre le Sahel SC, une équipe méconnue sur la scène continentale, beaucoup de voix se sont élevées dans le camp mouloudéen pour remettre en cause le travail effectué par le champion d'Europe avec le FC Porto (Portugal) en 1987, depuis son arrivée au MCA en novembre dernier en remplacement de Boualem Charef. Les auteurs de ces avis estiment que la touche du technicien lusitanien tarde à apparaître sur le terrain, s'appuyant dans leur jugement, sur les prestations très timides de leurs joueurs dans toutes les rencontres disputées sous la houlette d'Arthur Jorge, avec lequel le Mouloudia est toujours dans la zone de relégable. Certains sont même allés le faire savoir au président du club à l'issue du match de samedi, non sans envier le CR Belouizdad, dont l'arrivée de l'entraîneur français Alain Michel, a complètement métamorphosé les Rouge et Blanc, passés de la 15e place à la 3e après 20 journées de championnat. "Le CRB a de la chance d'avoir engager un entraîneur qui connait assez bien le championnat algérien où il a exercé pendant plusieurs saisons avec le MCA, la JSM Béjaia et la JS Saoura. Ce n'est pas le cas d'Arthur Jorge qui découvre notre football pour la première fois", a tenté de justifier Raissi, aux commandes du vieux club de la capitale depuis janvier dernier. Pour sa part, l'entraîneur portugais a estimé que l'effectif qu'il a hérité de son prédécesseur, Boualem Charef, ne lui offrait pas beaucoup de solutions. "Rien que pour ce match de la Coupe de la CAF, j'ai pratiquement fait entrer tous les attaquants dont je disposais sur le banc de touche, mais sans pour autant que l'on ne trouve des solutions face à un adversaire très regroupé derrière", a expliqué Arthur Jorge qui, dès son arrivée au club, s'était dit étonné d'apprendre que le Mouloudia avait libéré 15 joueurs durant l'intersaison. Mais le coach de l'adversaire du MCA samedi, le Marocain Rachid El Gheflaoui, a "enfoncé" à sa manière son homologue mouloudéen en estimant que la manière de jouer des Algérois a facilité la tâche à son équipe pour revenir avec un précieux nul d'Alger. "Déjà, lorsque j'ai supervisé le MCA au cours de son dernier match de championnat (victoire contre le MO Béjaja 1-0, ndlr), j'ai remarqué que cette équipe ne fait que circuler le ballon horizontalement, et n'use pas d'un jeu direct. J'ai alors mis une place la stratégie idéale pour la contrer et Dieu merci, j'ai réussi dans mon entreprise", s'est-il réjoui.