Le rôle de "leader" régional et international dans la lutte contre le phénomène des kidnappings contre payement de rançons, a été souligné lundi à Alger par le Conseiller à la lutte anti-terroriste au Département d'Etat US, Mickael Keagan. M. Keagan intervenait à l'ouverture de l'atelier international sur la mise en oeuvre du Mémorandum d'Alger sur "les bonnes pratiques en matière de prévention des enlèvements contre rançon par des terroristes et d'élimination des avantages qui en découlent". L'atelier est organisé par le ministère des Affaires étrangères, en coordination avec l'ambassade des Etats-Unis à Alger, l'Institut international de justice et de l'Etat de droit (IIJ) ainsi que le Forum global de lutte contre le terrorisme (CGTF). Présidant la délégation américaine à ces travaux, M. Keagan a estimé, dans ce sens, que l'Algérie est également un "exemple" en matière d'"engagement" pour la mise en oeuvre des méthodes de lutte contre ces fléaux qui "renforcent" le terrorisme à l'échelle planétaire. L'intervenant a convié, à ce propos, les participants à œuvrer pour "avancer" dans la réflexion sur la manière de contrecarrer cet état de fait, elevant la "pertinence" du mémorandum d'Alger comme étant un outil de "référence" s'agissant de la lutte contre le phénomène des rapts moyennant payement de rançons. M. Keagan a rappelé les multiples réunions tenues, courant de l'année 2014, dans le cadre du CGTF et de l'IIJ ainsi que la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU, adoptée en mars dernier, laquelle avait souligné la portée du Mémorandum d'Alger, ainsi que d'autres documents permettant d'"assister" les Etats dans leur appréhension du fléau des kidnappings contre payement de rançons. Ces multiples réunions, a-t-il observé, avaient mis en avant la proportion "grandissante" de cette menace pour la stabilité et la sécurité mondiales, à telle enseigne qu'elle constitue une toute aussi importante "préoccupation" pour la communauté internationale. L'atelier, le second du genre, réunit des spécialistes dans les questions liées au terrorisme et à la sécurité et provenant de nombreux pays, à savoir les USA, le Canada, la France, le Mali, la Mauritanie, le Mali, le Niger, la Tunisie, l'Afrique du Sud, le Maroc, etc. Des représentants de différentes institutions algériennes et d'organismes régionaux prennent part également à la rencontre, à savoir l'Union africaine (UA) ainsi que le Centre africain d'études et de recherche sur le terrorisme (CAERT). La première rencontre s'est tenue en novembre 2014 à Malte alors que deux autres rencontres similaires sont prévues durant le second semestre 2015, aux fins de "peaufiner les modules de misse en oeuvre du Mémorandum d'Alger", indiquent les organisateurs. Adopté en décembre 2012, le Mémorandum d'Alger indique les "bonnes pratiques en matière de prévention des enlèvements contre rançon par des terroristes et d'élimination" et constitue le document de base en la matière et à l'échelle internationale.