Le Haut commissariat des Nations unies aux Réfugiés (HCR) a indiqué jeudi que des millions de réfugiés syriens endurent des situations qui se dégradent de façon alarmante alors que le conflit en Syrie entre dans sa cinquième année. En l'absence d'une solution politique en vue pour le conflit, la plupart des 3,9 millions de réfugiés syriens, qui se trouvent en Turquie, au Liban, en Jordanie, en Irak et en Egypte, ne voient aucune perspective de retour dans leur pays d'origine dans un proche avenir, a indiqué le HCR dans un communiqué. "Après des années d'exil, les réfugiés est depuis longtemps épuisé leur épargne. De plus en plus d'entre eux ont recours à la mendicité, à la prostitution de survie et au travail des enfants", a-t-il noté. "C'est la pire crise humanitaire de notre époque et elle devrait générer un soutien à l'échelle mondiale" , a souligné Antonio Guterres, Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, ajoutant que bien davantage doit être fait pour soutirer les Syriens à leur cauchemars et à leurs souffrances. Face aux préoccupations croissantes de sécurité et au soutien international insuffisant, plusieurs pays voisins de la Syrie ont pris des mesures ces derniers mois pour endiguer l'afflux de réfugiés, depuis de nouvelles réglementations de gestion des frontières à des procédures plus onéreuses et plus complexes pour que les réfugiés puissent prolonger leur séjour. Avec l'afflux massif de réfugiés syriens ces quatre dernières années, la Turquie était devenue le plus important pays hôte de réfugiés au monde et a dépensé plus de six milliards de dollars pour l'aide directe aux réfugiés.