Les travaux de l'assemblée plénière du groupe de travail sur le renforcement des capacités de lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel se sont ouverts mardi à Alger avec la participation de près d'une trentaine de pays et d'organismes internationaux. Inscrite dans le cadre des activités du Forum mondial de lutte antiterroriste (FGCT), lancé en 2011, la rencontre se penchera, durant deux jours de travaux à huis clos, sur "l'évaluation de la situation sécuritaire dans le Sahel et l'examen des pistes de collaboration dans le cadre de ce Forum". Les participants à la réunion, troisième du genre, co-présidée par l'Algérie et le Canada, examineront également les questions inhérentes à la lutte contre le financement du terrorisme et l'assèchement de ses sources de financement. S'exprimant à l'ouverture des travaux, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, a indiqué que la réunion d'Alger "participe de la réponse globale que nous nous devons de donner à la menace terroriste". "La menace terroriste n'a pas faibli... A l'échelle globale, les groupes terroristes se multiplient", a alerté M. Messahel, affirmant que les groupes terroristes gagnent de nouveaux espaces et occupent maintenant des territoires". Après avoir rappelé que chaque pays est aujourd'hui "un théâtre et une cible potentielle" de la menace terroriste et des actes criminels et qu'aucun n'est à l'abri des visées de groupes terroristes, le ministre a rappelé les "terribles" drames qui viennent d'endeuiller les peuples yéménite et tunisien, et qui illustrent "les crimes dont ces groupes sont capables". "L'Algérie est convaincue qu'il n'y a pas d'alternative à la conjonction des efforts et des moyens de toute la communauté internationale pour contenir et défaire la menace terroriste", a-t-il également soutenu. Le FGCT se compose d'un Comité de coordination ainsi que de six groupes de travail. Il traite notamment des thématiques relatives à la "justice pénale et état de droit dans la lutte contre le terrorisme", "lutte contre l'extrémisme violent détention et réintégration combattants terroristes étrangers" et comprend deux groupes de travail, l'un chargé de la région du Sahel et l'autre de la Corne de l'Afrique.