Une ferme aquacole d'une capacité de production de 600 tonnes de loup de mer et de daurade par an sera mise en exploitation en fin avril prochain à la baie de Cap Falcon (Aïn El Turck), a-t-on appris lundi du directeur de la pêche et de l'aquaculture de la wilaya d'Oran. Les installations à terre ou en mer sont pratiquement achevées et il ne reste que l'ensemencement des alevins dans les cages flottantes, a indiqué Mohamed Bengrina, ajoutant que ce projet d'investissement de 300 millions DA a bénéficié d'une concession de 20 hectares sur mer. Six (6) cages flottantes en mer parmi les 12 prévues dans ce projet doté d'une unité de grossissement en mer sont prêtes à recevoir les ensemencements d'allevins, une opération qui débutera au "plus tard, début mai prochain", a déclaré à l'APS le gérant de cette ferme aquacole, Mohamed Fouridi. Une autre ferme aquacole, spécialisée dans l'élevage des huitres creuses en eau profonde à la baie d'Arzew, au lieu-dit "Fontaine des Gazelles" ayant bénéficié d'une concession maritime de 5 hectares, d'une capacité de 30 tonnes d'huitres par cycle d'élevage (30 mois), entrera en production prochainement, a annoncé le directeur de la pêche et de l'aquaculture. Il est attendu de cet investissement estimé à plus de 75 millions DA, disposant notamment de 10 bassins de traitement des huitres, la création de 18 emplois dont des techniciens supérieurs et ouvriers aquacoles, a-t-il ajouté. "Avec ces installations aquacoles, on compte partir du bon pied pour le développement de cette filière en dépit des contraintes et autres aléas tels que l'arrêt du projet Delphine à Cap Blanc (Boutlelis)", a souligné, pour sa part, le président de la Chambre de la pêche et de l'aquaculture de la wilaya d'Oran, Mohamed Mendli. Selon lui, ces projets aquacoles permettront à la wilaya d'Oran de combler le déficit de la production halieutique. "Tous ces investissements devant contribuer à la production alimentaire et le repeuplement des milieux marins, ont bénéficié de l'appui de la formation", a affirmé un cadre responsable de l'Institut de la pêche et de l'aquaculture d'Oran (ITPA), Houari Kouicem, qui a insisté sur la qualification du personnel et la formation adaptée. La modernisation de la formation et l'encadrement professionnel sont un gage pour le développement de cette filière, a souligné, pour sa part, le responsable chargé des études à l'ITPA d'Oran, Alem Bettahar.