Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, a indiqué mardi à Sidi-Okba (Biskra), en ouverture du 4ème colloque international sur Okba Bnou Nafaâ El Fihri, que le rayonnement des savants algériens est "palpable en Afrique et dans le monde". L'Afrique et le monde ont "puisé dans les connaissances des savants enfantés par l'Algérie à travers les âges", a affirmé le ministre durant ce colloque organisé en présence du secrétaire général de l'Organisation nationale des moudjahidine, Saïd Abadou. Mohamed Aïssa a notamment cité, entre sommités algériennes à l'apport scientifique indéniable, Mohamed Ibn Abdelkrim El-Maghili, Abou El-Abbas El-Ouancharissi, Ahmed Eddaoudi, Abderahmane El-Akhdhari, Ahmed Tidjani, Abou Mediène El-Ghaouth, Ahmed Ibn Youcef, Abou Ishak T'fich,Abdelhamid Ben Badis, Bachir El Ibrahimi, Maled Bennabi et Ahmed Hamani. Le ministre a particulièrement insisté sur l'importance que revêt ce colloque pour la présentation, au profit des générations montantes, du riche patrimoine scientifique qui rayonne au fil des siècles. De son côté, M. Abadou a relevé que le grand conquérant Okba Bnou Nafaâ a été "source d'inspiration" pour la glorieuse Révolution dont "le mot de passe pour les premiers moudjahidine durant la nuit du 1er novembre 1954 était +Okba-Khaled+". Le Dr. Abdrahmane Kinta, cheikh de la zaouïa Kintia Qadiriya, au Sénégal, a salué, dans son intervention, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika qu'il a qualifié de "héros dévoué" et de "politicien averti" et rendu hommage au "peuple algérien fier qui a su enseigner aux peuples la voie de la liberté et de la dignité". Le ministre des Affaires religieuses et des wakfs avait ensuite estimé, au cours d'une conférence de presse, que les Algériens ont leur "propre référence religieuse authentique". Concernant la pratique de la Rokia, M. Aïssa a souligné qu'elle est "interdite au sein des mosquées, des écoles coraniques et des demeures des imams", avant d'ajouter que le problème n'est pas lié à la Rokia en tant que telle, mais plutôt au charlatanisme et à l'exercice illégal de la médecine.