Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel a indiqué mercredi à Rome qu'il "n y avait pas mieux" que la coordination des efforts avec l'Italie et l'Egypte pour "accompagner les libyens dans leur efforts de sortie de crise" par le dialogue inclusif permettant dans une première étape l'émergence d'un gouvernement d'union nationale tel que suggéré par les Nations unies. "Pour faire face à la menace terroriste en Libye, il n y a pas mieux que la coordination entre les trois pays. Et pour revenir à la stabilité, il n'y a pas mieux que le dialogue et la solution politique", a déclaré M. Messahel lors d'une conférence animée avec les ministres des Affaires étrangères de l'Italie, Paolo Gentiloni et de l'Egypte, Sameh Shoukry, au terme de leurs entretiens sur la Libye et la lutte antiterroriste. Ce genre de réunions, a souligné M. Messahel, permettent également l'évaluation de la menace terroriste et ses conséquences sur la sécurité nationale des trois pays. Il a précisé qu'il y avait entente entre l'Algérie, l'Italie et l'Egypte pour accompagner les efforts des nations unies qui tendent à dégager un consensus autour d'un gouvernement d'union nationale. "Je pense que les signaux qui nous sont donnés par nos frères libyens, toutes tendances confondues, à l'exception des terroristes reconnus comme tels par l'ONU, étaient qu'il y a une volonté chez les Libyens de parvenir à régler par le dialogue et politiquement la crise qui menace leur pays", a-t-il ajouté. M. Messahel a assuré qu'il y avait "une large convergence de vue" sur les questions discutées (Libye et lutte anti-terroristes) entre les trois pays, soulignant "la volonté des ces pays à continuer à se concerter et à se rencontrer mais également à apporter nos appuis à l'envoyé spécial de l'ONU pour la Libye, Bernardino Leon". "Nous continuerons également à apporter notre soutien aux frères libyens, non seulement dans cette volonté de parvenir à un gouvernement d'union nationale, mais dans leur volonté de lutter contre le terrorisme", a-t-il dit. Il a soutenu, dans ce sens, qu'il y avait "une grande prise de conscience au niveau de toutes les forces libyennes qui rejettent le terrorisme", soulignant qu'"il y avait une grande attente des libyens consistant à vivre en paix, dans la stabilité pour assurer le développement". "Notre mission est d'accompagner les frères libyens dans cet effort de dialogue, et il est vrai, je suis algérien, je peux le dire avec fierté que la non-ingérence dans les affaires des autres est pour nous un des principes fondamentaux", a-t-il soutenu. Les travaux de la réunion tripartite regroupant MM. Messahel, Gentiloni et Shoukry consacrée essentiellement à la Libye et la lutte antiterroriste ont débuté mercredi à Rome. M. Messahel avait eu des rencontres de concertation le 8 mars au Caire avec M. Shoukry ainsi qu'avec M. Gentiloni le 18 mars à Rome. Ces rencontres s'inscrivent dans le cadre des efforts notamment de l'Algérie visant à promouvoir une solution politique à travers un dialogue interlibyen inclusif, à l'exception des groupes terroristes reconnus comme tels, et une solution garantissant sa souveraineté et la cohésion de son peuple pour permettre de lutter plus efficacement contre le terrorisme.