Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a réaffirmé dans un nouveau rapport l'importance de l'organisation d'un référendum d'autodétermination au Sahara Occidental sur la base du processus de négociations et sous les auspices des Nations unies. Le rapport, sur la situation au Sahara Occidental, a été présenté le 10 avril devant les membres du conseil de sécurité des Nations unies, conformément à la résolution 2152 du conseil de sécurité relative au prolongement du mandat de la mission de l'ONU pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minusrso) jusqu'au 30 avril 2015. Ban Ki-moon a indiqué que ce présent rapport, élaboré justement avant la fin du mandat de la Minurso, contient des développements depuis son dernier rapport d'avril 2014 et décrit la situation sur le terrain, l'état et les progrès dans les négociations sur l'avenir du Sahara occidental, l'application de la résolution du conseil de sécurité, et les défis existants qui interpellent les opérations de la Mission onusienne pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental, ainsi que les étapes qu'elle doit entreprendre tel que stipulé par la résolution 2152 (2014) du conseil de sécurité. Concernant les derniers développements dans la région, le rapport mentionne que dans la partie occupée du Sahara occidental, des membres de délégations et des médias étrangers ont été "empêchés" d'accomplir leur mission, "exclus" et "renvoyés" pour avoir sois disant "donné une image différente ou inexacte de la situation, perturbé l'ordre public, ou refusé de collaborer avec les autorités", précise le rapport. Mécontentement de la population sahraouie qui demande l'autodétermination Un niveau de "mécontentement" a été aussi relevé parmi la population sahraouie. Le rapport illustre des "démonstrations intermittentes" à Laayoune et autres villes occupées sur les questions du droit humain, les problèmes socio-économiques et les revendications politiques incluant notamment le droit à l'autodétermination, avec une focalisation sur le chômage et le manque d'opportunités pour les jeunes. Dans beaucoup d'occasions, des rapports crédibles sur l'usage "disproportionné" de la force de la part des forces d'occupation marocaines pour disperser des manifestations de protestation de jeunes ont été reçus, relève le document. Le rapport du secrétaire général des Nations unies, est revenu sur les évènements du 12 au 14 mars 2015 et le Forum Crans Montana organisé à Dakhla occupée, vivement contesté par le Front Polisario et l'Union africaine (UA) qui ont réitéré que le statut légal de cette ville occupée et le reste du territoire du Sahara occidental doit être déterminé à travers les négociations. Le secrétaire général Ban Ki-moon souligne dans son rapport avoir déjà affirmé dans des communiqués de presse des Nations unies n'avoir pas délégué son conseiller spécial ni personne d'autre pour le représenter ou représenter les Nations unies dans ce forum. Il a noté que le statut définitif du Sahara occidental est l'objet d'un processus de négociations sous les auspices du secrétaire général de l'ONU sur la base des résolutions pertinentes du conseil de sécurité. Durant la période de l'élaboration du rapport, a indiqué M. Ban, le secrétaire général du Front Polisario m'''a écrit à plusieurs reprises, réitérant ses préoccupations concernant les anomalies enregistrées" dans les territoires occupés au Sahara occidental. "Ces lettres ont relevé les violations des droits de l'homme, l'usage disproportionné de la force, et l'exploitation illicite des ressources naturelles, et réitère son appel aux Nations unies pour trouver des solutions immédiates et appropriées, arranger la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis, et instituer un mécanisme de surveillance des droits de l'homme au Sahara occidental". Dans son rapport, le secrétaire général fait référence aux activités de son envoyé personnel au Sahara occidental et au retour de son nouveau représentant spécial et chef de la Minurso à Laayoune. Importance des négociations sans préalable "Mon envoyé personnel a entrepris des premières consultations dans la région durant une année pour renouer le contact avec les anciens et les nouveaux interlocuteurs, renforcer la confiance dans le processus de négociation, et clarifier la prochaine voie à suivre sur la base de mon approche identifiée dans mon précédent rapport", a indiqué Ban Ki-moon. Le rapport souligne également que du 11 au 23 février 2015, l'envoyé personnel du secrétaire général a visité Rabat, Rabbouni, Nouakchott et Alger et durant ses entretiens, il a mis à l'évidence l'"importance des négociations sans conditions préalables, et dans la confiance totale", et exhorté les parties à "agir selon leurs propositions respectives et en jetant les bases d'approches nouvelles pouvant aider à atteindre des progrès vers une solution politique mutuelle acceptable, qui permettra l'autodétermination du peuple du Sahara occidental". "Du 22 au 29 mars, mon envoyé personnel est retourné dans la région pour des consultations sur les prochaines étapes, incluant la préparation de ce présent rapport. Et à chaque étape, il a mis l'accent sur l'importance d'une solution urgente au conflit au Sahara occidental", a conclu le secrétaire général.