Le port de Béjaia a connu une hausse de son activité durant le 1er trimestre 2015 avec le traitement de plus de cinq millions de tonnes de marchandises, soit une évolution légère de 0,74 % comparativement au trafic réalisé à la même période de 2014, a-t-on appris auprès de l'entreprise portuaire (EPB). Le résultat est jugé "positif" d'autant qu'il a été induit par une crue notable du trafic hors hydrocarbure (+ 4,24 %), siège d'une jauge de 2,8 millions de tonnes, à l'inverse des produits éponymes qui ont régressé de 3,3 % en s'établissant à 2,23 millions de tonnes, a précisé la source, soulignant que traditionnellement la place des hydrocarbures étaient déterminante dans l'état des bilans de l'entreprise. Plusieurs produits ont contribué à cette évolution dont les plus probants restent les céréales, auteurs d'un bond de 39,55 % avec un volume d'importation de plus 306.000 tonnes. Le cas vaut aussi pour les fruits et légumes (+ 24,12), les engrais et produits chimiques (+ 13, 27 % ) et les matériaux de construction (26,69 %), a-t-on relevé. A contrario, plusieurs autres postes de la même nomenclature ont décliné dont les métaux ferreux, le ciment, les matières textiles et les oléagineux qui ont littéralement piqué du nez, avec une baisse de plus de 40 %, a-t-on ajouté. L'autre motif de satisfaction qui a caractérisé ce bilan est le regain d'activité au terminal à conteneur, siège d'une production de 61 949 boites EVP 5équivalent vingt pieds) contre 57.550 boites à la même période de l'année 2014 et d'une jauge de 456.000 tonnes, contre 389.000 tonnes préalablement. Ce relèvement intervient après plusieurs saisons de décrues, dont l'effet a semé un véritable doute chez des gestionnaires de la plateforme. Cité initialement comme un cas d'école au vu de sa réussite, le terminal, exploité par Bejaia Méditeranean Terminal (BMT), un joint venture algéro-singapourien, a du succomber soudainement à la morosité. Plusieurs raisons ont été avancées dont la plus évidente a trait à l'exigüité de ses zones d'entreposage, exacerbé par le phénomène sociale des coupures de routes et la lenteur des enlèvements. "Leur conjonction a fini par avoir raison de la dynamique de la plateforme et de ses rendements", a soutenu le PDG de l'EPB, Djelloul Achour, qui n'a pas manqué de relever l'effet du chantier visant le réalignement des quais 8,9,10 et 11 dont les travaux ont réduit les capacités de réception du port (40 navires en moins durant ce trimestre) et la hausse de la moyenne d'attente en rade des navires, passant de 4,68 jours en 2014 à 7,31 jours en 2015.