La fluidité du trafic au niveau du port de Béjaïa est incontestable. C'est ce qu'attestent ,en tout cas, les résultats de l'exercice 2009 communiqués par Bejaia Mediteranean Terminal (BMT), l'exploitant du terminal à conteneur du port de Béjaïa . Ce dernier indique avoir traité durant les neuf premiers mois de l'année en cours, 114.019 conteneurs (EQV), soit une croissance de + 34% contre 85.063 boites traitées à la même période de l'exercice 2008, selon la direction générale du port. Ce résultat, nettement au dessus des prévisions de son business plan qui tablait sur une production de 95.884 conteneurs (équivalent vingt pieds), laisse augurer un record historique en fin d'exercice, avec un objectif de plus de 150.000 boites, contre une prévision initiale de l'ordre de 131.000 EVP, a-t-on précisé. Le terminal a augmenté sensiblement ses capacités de manutention, de transport et d'entreposage, avec l'entrée en exploitation depuis septembre dernier d'une zone de stockage extra portuaire, dédiée aux conteneurs vides, à Iryahène, d'une capacité de 4 500 EVP, l'entrée en service de deux nouveaux portiques gerbeurs sur pneus en mesure d'entreposer sur sept niveaux et la réception imminente d'une grue mobile pour la manutention, a-t-on indiqué. Le BMT a été créé en 2005, suite à une joint-venture entre l'entreprise du port de Béjaïa (EPB) et l'entreprise Singapourienne Portek International, spécialisée dans la gestion des terminaux à conteneurs. A noter également, par ailleurs, le port de Béjaïa, classé second à l'échelle nationale en matière de trafic général et de rentabilité économique, ne reçoit plus les car-carriers (matériel roulant) comme le port d'Alger d'ailleurs . il concentre exclusivement tous ses efforts sur le conteneur, les marchandises générales et les hydrocarbures. La nouvelle mesure, entrée en application au début du mois en cours, est destinée à décongestionner les infrastructures surexploitées du terminal marin. A peine mise à exécution, la décision a cependant sensiblement allégé le trafic sur les quais de l'EPB qui table dorénavant sur le traitement des marchandises conteneurisées et d'autres gammes de produits comme les liquides, les métaux et l'agroalimentaire. Fortement sollicité ces dernières années, le port de Béjaïa a pris d'autres initiatives pour harmoniser son développement et répondre aux besoins d'une clientèle de plus en plus exigeante sur la qualité des prestations. L'EPB s'apprête effectivement à ouvrir deux ports secs à Beni Mansour et à Bordj Bou- Arréridj. Ces deux projets permettront à l'entreprise de faire des bénéfices en gagnant un temps précieux dans le chargement et le déchargement des navires, explique-t-on. Rappelons que le port de Béjaïa avait adopté, depuis le 15 juillet dernier, un nouvel organigramme de travail pour répondre à la hausse constante du trafic maritime : brigades de contrôle mixtes (Douane, Direction du commerce, services agricoles, autorités sanitaires), extension du volume horaire des structures qui interviennent dans les formalités d'évacuation de marchandises, adoption de mesures de facilitation pour inciter les importateurs à enlever leurs cargaisons dans les plus brefs délais. Le port de Béjaia monte ainsi en puissance. Sa modernisation est aujourd'hui une réalité. Les résultats sont palpables sur le terrain. Il s'agit bel et bien d'un port qui a considérablement augmenté ses activités ces dernières années, ce qui a poussé ses responsables à repenser les infrastructures pour éviter la saturation. Pour cela, la Direction des travaux publics de la wilaya de Béjaïa a annoncé récemment une enveloppe de 37 milliards de dinars (près de 380 millions d'euros). Et parmi les principales réalisations attendues, la création de 50 hectares de zones de stockage en plus, un nouveau quai de 1,5 linéaire, mais aussi l'approfondissement des bassins pour accueillir des navires de grandes capacités. Dalila B.