Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon a, en marge des réunion du FMI et de la Banque mondiale, jeudi, lancé un appel à un cessez-le-feu immédiat au Yémen. Le Yémen "est en feu", a indiqué M. Ban lors d'un dîner du National Press Club à Washington. "Je lance un appel à un cessez-le-feu immédiat au Yémen de toutes les parties" en conflit", a-t-il ajouté. "Il est grand temps de soutenir (l'idée) de couloirs permettant le passage de l'aide qui sauve des vies et de passer à la paix véritable", a-t-il ajouté, précisant que "le processus de paix diplomatique soutenu par les Nations unies est le meilleur moyen pour sortir de cette guerre qui dure depuis longtemps et a des conséquences terrifiantes pour la stabilité régionale". M. Ban a par ailleurs affirmé qu'il était à la recherche d'un nouveau médiateur pouvant être "déployé immédiatement" dans la région. Le médiateur de l'ONU au Yémen, Jamal Benomar a démissionné alors qu'aucune perspective de règlement ne se dessine après trois semaines de frappes menées par la coalition arabe conduite par l'Arabie saoudite contre les rebelles houthis (chiites) au Yémen. Il voulait engager toutes les factions dans des discussions politiques, en dépit des prises de territoires au Yémen par les Houthis et du non-respect systématique des accords de trêve. "M. Benomar était vivement critiqué par les partisans du président Abd Rabbo Mansour Hadi et leurs alliés du Golfe, notamment les Saoudiens qui lui reprochent d'avoir été dupé par les Houthis qui se sont engagés dans des pourparlers tout en poursuivant leur offensive", selon de diplomates . L'Arabie saoudite a assuré qu'elle empêchera les rebelles de s'emparer de la totalité du pays, avec lequel elle a une longue frontière. Le vice-président yéménite Khaled Bahah a pour sa part, souhaité une action internationale "urgente" pour secourir la population qui souffre d'"une pénurie de vivres et de médicaments" en plus d'un manque d'eau, d'électricité et de carburant.